Rambouillet: Nuñez prône un "meilleur partage d'informations" entre antiterrorisme et psychiatrie

Laurent Nuñez, le coordinateur national du renseignement (photo d'ilustration) - LUDOVIC MARIN © 2019 AFP
Le coordonnateur national du renseignement, Laurent Nuñez, a souhaité ce lundi un "meilleur partage d'informations" entre les services de renseignement et de la psychiatrie dans la lutte antiterroriste, après l'attaque de Rambouillet par un assaillant présentant des "troubles de la personnalité".
"Nous travaillons avec le monde de la psychiatrie, il y a des réflexions qui sont en cours. L'idée qui est la nôtre, c'est qu'on pourrait avoir un meilleur partage d'informations", a expliqué Laurent Nuñez sur France Inter.
Des loups solitaires difficiles à repérer
"Certains individus, qui peuvent être fragiles, avoir des troubles psychologiques à un moment de leur vie, sont sans doute plus influençables et plus perméables à ce genre de thèse et nous serions bien irresponsables de ne pas nous attaquer à ce problème", a-t-il ajouté.
Le Tunisien qui a tué au couteau ce vendredi Stéphanie M., agente administrative au commissariat de Rambouillet (Yvelines), avait bénéficié à sa demande de deux consultations psychiatriques le 19 et le 23 février, sans qu'elles débouchent sur une hospitalisation ou un traitement.
Son père, actuellement en garde à vue avec deux cousins de l'assaillant, avait constaté "des troubles de comportement chez son fils en début d'année", selon le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard, et des membres de sa famille en Tunisie ont évoqué une "dépression".
Le projet de loi antiterroriste présenté ce mercredi par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin propose que les préfets, responsables du suivi des personnes radicalisées dans leur département, soient désormais également destinataires des informations relatives à leur prise en charge psychiatrique.