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Terrorisme

Lutte antiterroriste: Gilles Kepel souligne les "progrès" de la France

Gilles Kepel souligne les progrès de la France en matière de lutte antiterrorisme.

Gilles Kepel souligne les progrès de la France en matière de lutte antiterrorisme. - BFMTV

Gilles Kepel, politologue et spécialiste de l'islam, a pointé les progrès de la France en matière de lutte antiterroriste.

Invité de la matinale de RMC et BFMTV ce lundi matin, le politologue et spécialiste de l’islam Gilles Kepel a reconnu les efforts fournis par la France depuis deux ans dans la lutte antiterroriste. Rappelant que les attaques se sont davantage concentrées sur les pays voisins ces derniers mois, il estime que "la France a fait de très gros progrès depuis 2015, au moment de l’affaire Merah".

"On était vraiment très bas dans la compréhension et la connaissance du phénomène. C’est aussi pour cela que cette dernière année, on a été relativement épargné. Le projet principal des jihadistes était de perturber les élections, de s’emparer de l’agenda électoral. […] Mais ça n’a pas été le cas et c’est aussi parce que la connaissance en France de ce phénomène a été meilleure que ce qu’il y a eu dans d’autres pays", a poursuivi le politologue.

Par ailleurs, la France présente l’avantage d’avoir un service de renseignement "centralisé", contrairement à ses voisins, explique Gilles Kepel. "Le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne sont des pays où le renseignement et les services de police sont beaucoup moins centralisés qu’en France. Il y a de nombreux services de renseignement au Royaume-Uni. En Allemagne, chaque land a un service de renseignement. En Catalogne, la collaboration avec l’État central de madrilène n’est pas extraordinaire… ", souligne-t-il.

Et d’ajouter que "face à ce type de terrorisme, un appareil centralisé qui connait bien les choses est plus efficace". Selon Gilles Kepel, la "baisse de l'intensité des attentats en France, alors que notre pays avait été le plus touché avec 239 morts entre janvier 2015 et février 2016" a fait percevoir l’Hexagone comme un pays "plus difficile d’accès".

Paul Louis