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Terrorisme

Il enlève sa fille et part faire le jihad en Syrie

Meriam Rhaeim, la mère d'Assia, montrant une affiche intitulée: "Rendez-nous Assia !"

Meriam Rhaeim, la mère d'Assia, montrant une affiche intitulée: "Rendez-nous Assia !" - -

Hamza, le mari de Meriam est parti faire le jihad en Syrie et a emmené avec lui sa petite fille de deux ans, Assia.

Meriam est une femme brisée. Depuis octobre 2013, son mari Hamza a quitté la France pour la Syrie en emmenant avec lui Assia leur petite fille. Depuis lors, l'homme ne lui donne que rarement des nouvelles, dont un appel en janvier dernier.

"L'appel provient d'un numéro syrien… c'est là où lui m'annonce clairement qu'il préfère qu'elle meure en martyr plutôt qu'elle revienne dans son pays en France", confie-t-elle à BFMTV. Sur son portable, elle montre des photos de son mari, habillé en combattant du jihad. Une incompréhension, pour elle.

Une radicalisation surprenante

Lorsqu'elle l'a épousé, le mari de Meriam était totalement différent. "Je me suis mariée avec un homme qui était ouvert d'esprit avec un grand cœur" explique-t-elle. C'est lors du retour d'un pèlerinage à la Mecque quelques mois plus tard qu'elle commence à voir des changements s'opérer dans l'attitude de son mari. "Il en revient plein de sagesse" explique Meriam, "mais peu après son retour, il se radicalise". Elle explique qu'il se lie avec des fondamentalistes et ne cesse de regarder des vidéos sur Internet. Incapable de communiquer, le couple se sépare.

Meriam signale alors le comportement suspect de son mari aux autorités. Il est fiché, sans que cela ne l'empêche de quitter le pays avec sa fille.

Un projet de loi anti-jihad

Pour éviter que ces cas de figure ne deviennent légion, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui doit présenter mercredi un projet de loi visant à renforcer le plan gouvernemental anti-jihad d'avril, mise notamment sur des interdictions de quitter le territoire aussi bien pour les mineurs que pour les majeurs.