Cellule terroriste arrêtée: ce que l'on sait des suspects

Un policier - (photo d'illustration) - -
La police antiterroriste a démantelé lundi en région parisienne une cellule présumée de six islamistes au "profil type de délinquants de droit commun convertis à l'islam radical", qui préparaient vraisemblablement des attentats "contre des personnes". BFMTV.com fait le point sur l'enquête.
> Six personnes arrêtées en banlieue parisienne
Six hommes, âgés entre 22 à 38 ans, ont été placés en garde à vue dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) à Levallois-Perret après leur interpellation à Stains (Seine-Saint-Denis), Trappes (Yvelines) et Roissy-en-Brie (Seine-et-Marne). Des armes à feu et de la documentation "à caractère islamiste radical" ont été saisies lors des perquisitions.
Il s’agit de quatre Français, d'un Béninois et d'un Comorien. L'un des Français arrêté serait né en Turquie.
Selon les enquêteurs, leur profil est celui de "délinquants de droit commun convertis à l'islam radical" durant des séjours en prison. Ils sont notamment soupçonnés d'être impliqués dans le hold-up d'une agence de la Banque postale en Seine-et-Marne en avril dernier.
> Le point sur l'enquête
L'enquête de la SDAT a débuté il y a six mois, en s'intéressant de près à un homme d'une trentaine d'années au "passé de délinquant" s'étant "radicalisé en prison".
Cet homme venait de purger une peine de douze années de réclusion criminelle à Fleury-Mérogis après avoir été condamné en 2003 pour un braquage, avec blessés, en région parisienne. Il faisait, selon Europe 1, parti de la "cellule de Francfort" qui avait pour projet d’attaquer la cathédrale de Strasbourg en 2000.
Les six hommes sont "peu loquaces" depuis le début de leur garde à vue qui, en matière de terrorisme, peut durer 96 heures, soit quatre jours. Ils projetaient, selon les enquêteurs, "de commettre" ou "ont commis d'autres vols à main armée", afin de financer leurs actions terroristes "visant des personnes en France".
Les enquêteurs estiment avoir affaire au genre de structures déjà démantelées en France comme celle dite de Torcy, en octobre 2012, soupçonnée d'avoir attaqué à la grenade, le 19 septembre 2012, une épicerie juive à Sarcelles (Val-d'Oise).
> Le parallèle Merah
"Depuis plusieurs mois, les services de renseignement, l'antiterrorisme agissent et ont démantelé des cellules, des groupes, arrêté des individus qui s'apprêtaient à frapper en France", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Selon lui, "il y a des dizaines de Merah" dans la nature.
Le ministre a par ailleurs annoncé que trois autres islamistes radicaux présumés avaient été arrêtés dans le sud de la France "pour leur appartenance au jihadisme". Selon une source policière, il s'agit d'un couple et d'un autre homme impliqués dans une probable filière d'acheminement de jihadistes à l'étranger.