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Terrorisme

Attentats de janvier 2015: une adresse IP prouve que Coulibaly était bien lié à Daesh

Amedy Coulibaly.

Amedy Coulibaly. - Montage BFMTV

Le terroriste meurtrier d'une policière à Montrouge et de quatre otages à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, se revendiquait du groupe Etat islamique. Preuve est faite qu'il disait vrai.

Qu'un terroriste se revendique de Daesh ne veut pas forcément dire que ce soit vrai. Dans sa vidéo posthume intitulée "Soldat du califat", montée et envoyée après sa mort rappelle Le Parisien, Amedy Coulibaly faisait allégeance au "calife" Abou Bakr al-Baghdadi. Il expliquait aussi s'être synchronisé avec les frères Kouachi, responsables des attaques contre Charlie Hebdo. Amedy Coulibaly a tué une policière à Montrouge et abattu quatre otages au magasin "Hyper Cacher" de la porte de Vincennes les 8 et 9 janvier 2015.

Cette vidéo avait été envoyée sur trois sites, dont Dailymotion, à partir d'une adresse IP américaine. L'adresse Internet (de cet ordinateur ou de tout autre terminal permettant d'accéder au réseau mondial) pointe une société texane. Les juges français ont donc adressé une commission rogatoire aux autorités américaines pour retracer le parcours du média. La réponse, précise le quotidien, est arrivée à la fin du mois de janvier 2015.

Un parcours classique pour la propagande de Daesh

Le FBI a établi que cette société avait loué à une compagnie installée au Caire un lot d'adresses IP. Une entreprise égyptienne qui toujours selon Le Parisien "a pignon sur rue". Or cette adresse Internet était déjà référencée dans les fichiers de l'agence américaine. Elle avait été utilisée, fin janvier par Daesh pour revendiquer la prise d'otage de deux Japonais qui avait été exécuté quelques jours plus tard. Cette utilisation d'une même adresse IP prouve le lien entre les deux affaires et du même coup celui avec Daesh. 

En revanche les magistrats français auront du mal à en apprendre plus sur une adresse mail utilisée pour poster la vidéo sur un autre site Internet. Les complices de Daesh se sont servis d'une adresse de messagerie temporaire qui détruit les échanges toutes les quarante-cinq minutes.

D. N.