Attentat déjoué: les deux suspects arrêtés à Marseille ont exercé leur droit au silence

Lors des perquisitions dans un appartement de Marseille. - AFP
INFO BFMTV - Les deux hommes de 23 et 29 ans arrêtés mardi à Marseille et soupçonnés de préparer un attentat "imminent" ont refusé de répondre aux questions des enquêteurs et ne sont pas assistés d'un avocat, selon nos informations. Leur transfert vers les locaux de la DGSI à Levallois-Perret a par ailleurs été réalisé ce jeudi. Ils sont toujours en garde à vue.
Ce "droit au silence", même si l'expression n'est pas expressément mentionnée dans l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme sur lequel il s'appuie, avait déjà été exercé en octobre 2016 par le terroriste présumé des attentats de Paris, Salah Abdeslam. Juridiquement, il ne saurait être compris comme un aveu de culpabilité.
Les deux Français "radicalisés" arrêtés mardi à Marseille sont soupçonnés d'avoir voulu mener une "action violente de manière imminente sur le territoire français", avait précisé mardi le procureur de Paris François Molins.
Des explosifs retrouvés dans un appartement marseillais
Un important arsenal, notamment plus de trois kilos de TATP, l'explosif artisanal prisé des jihadistes, une grenade artisanale ainsi qu'un fusil mitrailleur, deux pistolets, des munitions et un drapeau de Daesh, ont été saisis dans le logement loué par les deux hommes depuis le 1er avril.
Les deux hommes ont été arrêtés en sortant de leur logement mardi matin par la DGSI, assistée du Raid, dans le cadre d'une enquête en flagrance ouverte à Paris le 12 avril, notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste.
Connus pour leur radicalisation et fichés S depuis 2016 et 2015, les deux suspects se sont connus en partageant leur cellule pendant deux mois en 2015. Ils étaient incarcérés pour des faits de droit commun.