Tchétchène assassiné à Lille: le suspect est retourné dans le Nord Caucase russe, selon le parquet

Le Tchétchène Imran Aliev, un blogueur de 44 ans très critique à l'encontre du régime de Ramzan Kadyrov, avait été retrouvé mort le 30 janvier en fin de matinée dans une chambre d'hôtel.

L'homme suspecté de l'assassinat d'un opposant tchétchène fin janvier à Lille, est retourné rapidement après les faits dans le Caucase russe, non loin de la Tchétchénie, a indiqué mardi le parquet de Lille.

"Pour le moment, il n'a été procédé à aucune interpellation", ajoute dans un communiqué le parquet en rappelant qu'une "information judiciaire contre X a été ouverte du chef d'assassinat", l'enquête étant confiée à la police judiciaire de Lille.

Le mobile reste à définir

"Il n'est pas possible aujourd'hui de confirmer ou d'infirmer les éléments développés dans les médias sur le mobile de ce meurtre qui ne sont aujourd'hui que de simples conjectures ou hypothèses de travail. La coopération judiciaire et policière des pays européens concernés a déjà été sollicitée", a-t-on ajouté.

Le Tchétchène Imran Aliev, un blogueur de 44 ans très critique à l'encontre du régime tchétchène de Ramzan Kadyrov, avait été retrouvé mort le 30 janvier en fin de matinée dans une chambre d'hôtel située près de la gare de Lille, louée dans la nuit avec un autre homme de même nationalité russe. Tous deux étaient arrivés la veille, en pleine nuit, depuis la Belgique.

"Le cadavre présentait 135 plaies par arme blanche", précise le parquet.

Le suspect a quitté la France le jour des faits

Le "principal suspect", qui "aurait séjourné les jours précédents au domicile d'Imran Aliev" en Belgique où ce dernier a obtenu le statut de réfugié politique en 2012, est, comme M. Aliev, "né en URSS et demeurerait en Tchétchénie", selon le parquet.

"Le jour des faits, ayant rapidement quitté la France, il a décollé de Berlin pour rejoindre Moscou le lendemain ; d'où il a embarqué sur un vol intérieur à destination de Mineralnye Vody, aéroport situé dans le Nord du Caucase russe", à une centaine de kilomètres de la frontière tchétchène, ajoute le communiqué.

F.B. avec AFP