Seine-et-Marne: trois adolescents interpellés après avoir fabriqué 17 bouteilles explosives

Les trois lycéens sont soupçonnés d'avoir voulu se rendre à la manifestation parisienne du 1er mai. (Image d'illustration) - Lionel Bonaventure - AFP
Des engins artisanaux destinés à faire du bruit et à blesser. Trois lycéens de 17 ans ont été interpellés jeudi dernier à Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne, soupçonnés d'avoir fabriqué des produits explosifs en vue d'un blocus de leur établissement ou de la manifestation parisienne du 1er mai, a appris BFMTV.com, confirmant une information du Parisien. Entendus en garde à vue, ils seront convoqués le 15 juin par un juge pour enfant en vue d'une mise en examen.
Un peu fanfarons, deux des trois suspects ont posté la semaine dernière une vidéo sur l'application Snapchat les montrant confectionner une banderole anti-Front national au lendemain de la qualification de Marine Le Pen pour le second tour de la présidentielle. Sur les images, ils exhibent également une bouteille d'acide chlorhydrique. Vu le contexte tendu, alors qu'un blocus lycéen est annoncé au lycée Gaston-Bachelard, de Chelles, où sont scolarisés les ados, l'équipe pédagogique est en alerte. Visionnant la vidéo, elle prévient immédiatement le commissariat local.
Acide + aluminium
Jeudi matin, le blocus n'a pas lieu. Les deux élèves ne se viennent pas en cours et ne sont pas non plus à leur domicile. Lors des perquisitions, les policiers reconnaissent le jardin où a été filmée la vidéo. Une bouteille d'acide chlorhydrique ainsi qu'une autre contenant des feuilles d'aluminium fondues. Le mélange permet de fabriquer des engins explosifs. Les suspects restent introuvables quelques heures avant que l'un d'entre eux soit repéré à proximité de la gare de Vaires-sur-Marne. Il est accompagné par un troisième jeune de 17 ans.
Le deuxième lycéen recherché va lui se présenter de lui-même au commissariat de Chelles. Chez ses parents, ce sont 16 autres bouteilles d'acides qui vont être retrouvées. En garde à vue, ils ont reconnu avoir fabriqué ces mélanges mais assurent ne pas avoir voulu s'en servir. Les policiers les soupçonnent eux d'avoir voulu se rendre, avec ses engins explosifs artisanaux, à la manifestation parisienne du 1er mai, où six CRS ont été blessés.