Sébastien Raoult: le père du jeune homme accusé d'être un hacker par le FBI dénonce un "déni de justice"

"Il est complètement abandonné par la France." Accusé par le FBI d'être un hacker, Sébastien Raoult est retenu depuis deux mois dans une prison de Rabat, au Maroc, les Etats-Unis souhaitant l'extrader afin qu'il soit jugé outre-Atlantique. Lors d'une conférence de presse ce mardi, le père du jeune homme de 21 ans dénonce une nouvelle fois "un déni de justice flagrant" de la part de la France.
Paul Raoult réclame plus précisément de la part du gouvernement et du ministère de la Justice qu'ils "réparent" leur erreur en faisant une demande d'extradition afin que son fils puisse rentrer en France pour y être jugé. "Je demande à la Première ministre de se mettre en relation avec les Américains, pour qu'ils abandonnent les poursuites, et au ministère de la Justice de faire une demande d'extradition auprès des autorités marocaines pour que mon fils soit jugé en France."
"Faire l'autruche, comme ça, ce n'est pas possible", lance encore Paul Raoult, ce lundi.
"Mon fils a été trahi par la France"
Sébastien Raoult, étudiant en informatique, a été arrêté le 31 mai dernier au Maroc, soupçonné d'avoir piraté les sites de plusieurs grandes entreprises mondiales, dont certaines sont américaines. Samedi, sur BFMTV, le père du jeune homme déclarait déjà ne pas croire à ces accusations.
"Pour moi, ça ne colle pas du tout. Il y a une mauvaise identité, quelque chose du genre... Il y a beaucoup de zones d'ombre", expliquait-il.
Au cours de sa prise de parole ce lundi, le père du jeune homme dénonce également un manque d'information à propos de l'enquête visant son fils. "On ne nous dit rien, donc en tant que père, je peux tout supposer: est-ce que c'est l'erreur d'un fonctionnaire, est-ce que c'est une volonté politique?"
"Dans la situation actuelle, mon fils a été trahi par la France. J'avais confiance en la justice de mon pays, ma confiance s'effrite", affirme-t-il. "Pourquoi ce silence au plus haut niveau de l'Etat? [...] Ce n'est pas un petit fait divers, on met en lumière un vrai dysfonctionnement de la justice."