Savoie: deux randonneurs septuagénaires survivent à quatre jours perdus dans la nature

(Photo d'illustration) - AFP
Mauricette et Roland ont connu quatre jours de cauchemar: ce couple originaire de La Rochelle est parti pour une randonnée aux alentours du lac Blanc, en Savoie, mais s'est perdu dans la nature avant d'être finalement secouru, rapporte Le Parisien ce lundi.
Commencée le 28 août, la randonnée se déroule pourtant bien au départ pour les deux retraités, âgés de 71 et 75 ans. C’est dans l’après-midi que le couple se perd, et est dans l’incapacité d’avertir les secours, faute de réseau téléphonique. "On n'est pas des néophytes. Cela fait 25 ans que l'on fait de la randonnée", explique la septuagénaire dans les colonnes du quotidien.
"On aurait pu se noyer"
C’est alors que les complications vont s’enchaîner. Quelques minutes plus tard, Roland chute lourdement et sa tête heurte violemment un rocher. Miraculeusement, ce dernier arrive à retrouver ces esprits et tous deux poursuivent leur route.
Après avoir tenté de se rapprocher d’un cours d’eau, ils se retrouvent finalement bloqués dans un ravin, où ils dorment sous un sapin avant de prendre abri dans une grotte. Pour survivre, les deux randonneurs se nourrissent de framboises.
"Dès la lumière du jour, on repartait pour essayer de s'en sortir", souligne Roland. "On a traversé plusieurs fois le torrent. Je me suis retrouvée avec de l'eau jusqu'au cou. On aurait pu se noyer", complète Mauricette, toujours dans Le Parisien.
"Je n'aurais pas tenu 3 heures de plus"
Ce n’est que quatre jours après le début de cette mésaventure que la résidence de tourisme où logeait le couple donne l’alerte. Inquiet de ne pas voir revenir les deux septuagénaires, le personnel prévient les gendarmes qui mobilisent immédiatement un hélicoptère des sauveteurs en montagne.
Aux alentours de 20 heures, peu avant la tombée de la nuit, les deux victimes sont retrouvées. Juste à temps, puisque comme le signalent les secours, Roland, inconscient, souffrait à ce moment-là d’une forte hypothermie et sa température corporelle était descendue à 26 degrés.
"À l'hôpital de Grenoble, les médecins m'ont dit que je n'aurais pas tenu 3 heures de plus. L'arrivée des secours, c'est donc un miracle. Sans eux, je serais mort", conclut Roland, qui souffre d’un doigt et d’un poignet.
Avant de quitter la région, Mauricette et Roland l’assurent, ils souhaitent remercier les sauveteurs, eux aussi extrêmement touchés par ce sauvetage.