Sarthe: un "gang de rillettes" pille des distributeurs automatiques de produits locaux

Le distributeur automatique de Thomas Ouvrard, agriculteur à Saint-Jean-de-la-Motte (Sarthe) a été vandalisé - BFMTV
Un gang de voleurs de rillettes sévit-il actuellement dans le département de la Sarthe? Des vitres cassées et une production pillée. Voici comment Thomas Ouvrard, agriculteur à Saint-Jean-de-la-Motte, a retrouvé son distributeur automatique, destiné à vendre ses produits à toute heure de la journée et de la nuit.
Selon ses caméras de surveillance, ils ont été attaqués par deux personnes cagoulées. "La première personne a passé sept minutes sur ce distributeur-là à taper au marteau pour récupérer un pot de rillettes et trois fromages. Ensuite, le second a essayé de défoncer les casiers avec un pied-de-biche et un tournevis. ll a réussi à ouvrir quelques fromages", raconte l'agriculteur.
"Ensuite il s'est attaqué à un rôti de lapin puis aux tomates cerise, aux framboises, aux œufs, aux jus de pomme, aux pommes, au miel...", énumère-t-il.
"Beaucoup de frais"
Il s'agit du troisième distributeur automatique vandalisé dans une commune rurale du département en l'espace de dix jours seulement. À Solesmes, le 27 mai - où le distributeur fonctionnait depuis quelques jours, à Saint-Jean-de-la-Motte, le 1er juin, et à Saint-Vincent-du-Lorouër, le 6 juin.
"C'est la quatrième fois qu'on est vandalisé en un an et aujourd'hui, c'est vraiment un gros coup avec beaucoup de frais qui vont être engendrés pour les réparations", déplore Thomas Ouvrard.
Enquête ouverte
Cette situation inquiète les habitants et les producteurs propriétaires de distributeurs. Comme le décrit France Bleu, les bouchers de La Chapelle-Saint-Aubin, commune en périphérie du Mans, gardent désormais leur fenêtre ouverte toute la nuit pour veiller sur le distributeur de rillettes installé juste en dessous.
"Les nuits sont déjà courtes alors maintenant, elles sont encore plus courtes", confie Magali Brière, la patronne de l'établissement.
"Si ça continuait, on serait peut-être obligé de fermer la nuit. On a la chance de pouvoir isoler notre distributeur parce qu'il est dans un couloir à côté de la boutique donc on peut fermer la nuit", poursuit-elle.
Plusieurs plaintes ont été déposées par les producteurs concernés. Pour l'heure, selon la gendarmerie, l'enquête n'a rien donné.