Samu Social : 75% des appels proviennent de familles

Parmi les demandent auxquelles le SAMU Social de Paris ne peut pas répondre, on compte beaucoup de familles. - -
Le Samu Social de Paris manque de moyen. L’association ne sait que faire ni comment répondre à toutes les sollicitations de logement d’urgence. A tel point qu’elle ne peut placer dans des foyers, pour la nuit, que 10% des demandeurs. Parmi les demandent auxquelles le SAMU Social de Paris ne peut pas répondre, on compte beaucoup de familles.
« Ça nous arrive de nous faire jeter des urgences… »
Laurène Ardoin, infirmière dans les maraudes de nuit au Samu Social de Paris ne sait plus ou placer les plus vulnérables pour les mettre à l’abri la nuit.
« On les accompagne jusqu'à l’hôpital. Quand il y a des enfants on les accompagne dans les urgences adaptées : Necker ou Robert Debré. On essaye de voir si on peut les mettre à l’abri là-bas. Et malheureusement, il arrive qu’on nous refuse car ils n’ont plus de place. La mission première de l’hôpital n’étant pas la mise à l’abri, clairement ça nous arrive de nous faire jeter des urgences… Dans ces cas là, parfois, ça nous arrive de les laisser dehors ».
« S’il reste une dernière lumière dans cette putain de société c’est nous »
Patrick Pelloux, président de l’association des médecins urgentistes de France tente à chaque fois d’accueillir ceux qui en ont le plus besoin. Dans des services d’urgences souvent bondés, il se débrouille « Quelqu’un qui vient et qui vous dit : "écoutez, je suis dans la merde, ce soir il faut que je dorme". Moi je le laisse dormir sur un brancard. S’il reste une dernière lumière dans cette putain de société c’est nous et c’est aussi notre honneur. On isole les enfants de manière à ce qu’ils soient protégés notamment dans les services d’urgences ou l’on ne traite que les adultes. Donc, on isole les enfants avec un des parents et l’autre attend en salle d’attente. On fait ce qu’on peut. Il y a une crise sociale monstrueuse, une montée brutale de la précarité ».