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Police-Justice

Renault : une 3e famille de suicidé veut obtenir la "faute inexcusable"

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La famille de Raymond D., troisième salarié de Renault à avoir mis fin à ses jours en l'espace de quatre mois courant 2006 et 2007, a demandé jeudi devant la justice que soit reconnue la "faute inexcusable" du constructeur automobile.

La justice a déjà reconnu la "faute inexcusable" dans les suicides des deux autres salariés, pour l'un en 2011 et pour l'autre en mai 2012.

La décision concernant le cas de Raymond D., technicien de 38 ans qui s'était pendu à son domicile le 16 février 2007, sera rendue le 10 janvier 2013 par le tribunal des affaires de sécurité sociale de Versailles.

Dénonçant "l'attentisme fou de Renault" après les deux précédents suicides, l'avocate de la famille D., Me Emmanuelle Boussard-Verrecchia, a estimé que "Renault aurait dû avoir conscience du danger, et ce d'autant plus que c'était le troisième".

L'avocate de Renault, Me Béatrice Pola, a rétorqué qu'"aucun témoignage ne (venait) dire que les supérieurs savaient que ce collaborateur allait mal". "C'était un salarié modèle, consciencieux, qui avait le soutien de sa hiérarchie", a-t-elle ajouté.