Procès pétrole contre nourriture : relaxe requise contre Pasqua

L'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua. - -
Le parquet a requis mardi la relaxe de l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua lors du procès des détournements du programme de l'ONU en Irak "pétrole contre nourriture".
Ce procès, qui s'est ouvert le 21 janvier, a été l'occasion d'un retour dans l'Irak de Saddam Hussein, dans les années 1990.
L'affaire a débuté en 1995 et l'allègement par l'ONU d'un embargo contre le régime irakien par le biais d'un programme, intitulé "pétrole contre nourriture".
Celui-ci permettait à Bagdad de vendre des quantités limitées de pétrole, en échange de biens humanitaires et de consommation nécessaires à la population.
Détournement d'or noir
Mais Bagdad a contourné ce programme en distribuant des millions de barils à des personnalités "amies" ou en encaissant des ristournes illégales sur les ventes de brut.
Le scandale a éclaboussé des centaines de sociétés et personnalités dans plusieurs dizaines de pays, en France notamment.
Aux côtés de Charles Pasqua, alors ministre de l'Intérieur, des responsables d'associations, des hommes d'affaires, des journalistes et d'anciens diplomates se sont ainsi retrouvés sur le banc des prévenus, poursuivis pour avoir bénéficié d'allocations de pétrole.
Pasqua a toujours nié
Charles Pasqua a toujours nié avoir profité des largesses des Irakiens. Mardi, le parquet lui a donné raison : le procureur a ainsi estimé que rien dans le dossier ne prouvait que l'ancien ministre s'était rendu coupable de corruption ou de trafic d'influence.