Procès Inaya: 25 ans de prison requis contre le père, 15 contre la mère

Le verdict doit être rendu ce vendredi par la cour d'assises de Melun. - Thomas Samson - AFP
Au procès de la petite Inaya, morte à vingt mois sous les coups fin 2011 avant d'être enterrée dans la forêt de Fontainebleau, 25 ans de prison ont été requis à l'encontre du père et 15 ans contre la mère, vendredi devant la cour d'assises de Seine-et-Marne. "Grégoire Compiègne et Bushra Taher-Saleh, étaient main dans la main, leurs doigts se sont croisés pour faire un poing qui a frappé les enfants", a déclaré l'avocat général Marc Mulet, désignant "un couple pathologique".
Le père de 27 ans, et la mère de 29 ans comparaissent à Melun depuis une semaine pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. "Inaya a aimé ceux qui se sont occupé d'elle, pas ses parents. Elle l'a montré et elle en est morte", a conclu l'avocat général dans son réquisitoire de plus de deux heures.
Pendant plus d'un an, le couple a dissimulé la mort de leur bébé, dont le corps, emballé dans des sacs poubelle "comme une portée de chatons", a été retrouvé en janvier 2013 dans la forêt de Fontainebleau, près du domicile familial à Avon. "Elle (la mère, NDLR) passait devant tous les jours, sans émotion", a estimé le ministère public, qui a demandé à la cour d'assortir ces peines d'une déchéance de l'autorité parentale.