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Procès du "tueur de DRH": Gabriel Fortin condamné à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans

Croquis d'audience de Gabriel Fortin (c) lors de son procès devant la cour d'assises de la Drôme, le 13 juin 2023 à Valence

Croquis d'audience de Gabriel Fortin (c) lors de son procès devant la cour d'assises de la Drôme, le 13 juin 2023 à Valence - Benoit PEYRUCQ © 2019 AFP

Gabriel Fortin a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans pour trois assassinats et une tentative d'assassinat en janvier 2021.

La Cour d'assises de la Drôme a condamné ce mercredi Gabriel Fortin, surnommé le "tueur de DRH", à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans.

Après 12 jours de procès, et à peine plus de trois heures de délibéré, les jurés ont considéré que l'accusé de 48 ans était coupable des assassinats d'une cadre de Pôle Emploi, de deux responsables des ressources humaines et de l'agression armée d'un autre DRH. Sa condamnation est assortie d'une peine de sûreté de 22 ans, soit le maximum prévu par la loi, requis par le ministère public.

Episode 2 - Gabriel Fortin face aux victimes et leurs proches
Episode 2 - Gabriel Fortin face aux victimes et leurs proches
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La cour a toutefois reconnu qu'il y avait altération du discernement au moment de la commission des faits, sans que la peine ne soit diminuée. Gabriel Fortin dispose de dix jours pour faire appel du verdict.

Trois assassinats de suite en 2021

Avant que le jury ne se retire pour délibérer en début d'après-midi, les réquisitions et plaidoiries ont donné lieu à une passe d'armes autour d'éventuels problèmes psychiques de l'accusé après que les experts ont écarté toute altération du discernement.

Pour rappel, le 26 janvier 2021, Estelle Luce, responsable des ressources humaines d'une entreprise du Haut-Rhin, avait été abattue sur le parking de sa société. Quarante kilomètres plus loin, Bertrand Meichel avait été attaqué chez lui, une balle tirée en sa direction. Il s'était battu avec l'agresseur qui avait réussi à s'enfuir.

Deux jours plus tard, Patricia Pasquion, cadre à Pôle emploi à Valence, était tuée sur son lieu de travail, et moins de trente minutes plus tard, Géraldine Caclin, directrice des ressources humaines de Faun Environnement, avait subi le même sort peu avant l'interpellation du suspect.

À l'exception de Patricia Pasquion, qui travaillait dans l'agence de Pôle emploi où Fortin a été inscrit jusqu'en 2013, les cibles de l'accusé avaient été impliquées dans ses deux derniers licenciements en 2006 et 2009. De nombreuses preuves scientifiques ont relié l'accusé aux homicides: traces de résidus de tirs et d'ADN, projectiles et armes retrouvées.

Plusieurs millions de fichiers découverts sur du matériel informatique à son domicile ont mis en évidence des recherches sur les victimes depuis plus d'une décennie, ainsi que des repérages et trajets en lien avec son parcours final, dès 2014.

Mélanie Vecchio et T.P. avec AFP