Procès de Maes pour violence en réunion: le rappeur condamné à 10 mois de prison ferme

Le rappeur Maes en 2020 - Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Poursuivi pour des faits de violence en réunion en 2018 à la sortie d'un studio d'enregistrement parisien, le rappeur Maes a choisi, une nouvelle fois, de ne pas se présenter à l'audience mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris.
Cette absence, dénoncée par le tribunal, a conduit le parquet à demander une peine de 12 mois de prison ferme et une amende de 15.000 euros contre Maes. Il a finalement été condamné à une peine de 10 mois de prison et 10.000 euros d'amende. Aucun mandat d'arrêt n'a en revanche été délivré à son encontre.
Le rappeur "donne l'impression de défier l'institution judiciaire". "C'est dommage car il aurait gagné à s'expliquer", a dit le procureur.
Installé à Dubaï
C'est la seconde fois que Maes, l'un des rappeurs français parmi les plus populaires, ne se présente pas devant le tribunal où il devait être jugé. "Pourquoi n'est-il pas là?", a demandé le président de la 13e chambre, Guillaume Daieff, en ouvrant l'audience. "Je ne sais pas", a répondu son avocate, Me Diane de Condé.
L'artiste lui a fait parvenir la copie d'un "travel ban" (interdiction de voyager) émis par les autorités de Dubaï mais l'avocate a admis qu'elle n'avait pas les moyens de vérifier l'authenticité de ce document.
L'artiste de 29 ans, qui réside à Dubaï "pour le soleil" selon son avocate, aurait dû être jugé en octobre dernier mais il ne s'était déjà pas déplacé jusqu'au tribunal, obligeant la justice française à émettre un premier mandat d'arrêt à son encontre.
Six jours d'ITT pour la victime
Originaire du quartier des Beaudottes à Sevran (Seine-Saint-Denis), Walid Georgey (son véritable nom) a reconnu, au cours d'une de ses auditions, avoir porté "deux coups de poing" au visage d'un homme. Mais cet homme avait "un coupe-carreau à la main", avait-il ajouté. Dans une première version, il avait affirmé que la victime avait "un cric" à la main. Mais une vidéo dément cette allégation.
En septembre 2018, peu avant minuit, l'interprète de Blanche, accompagné d'un petit groupe d'amis, s'en était pris à un homme à la sortie d'un studio d'enregistrement du 19e arrondissement de Paris.
La victime, qui rentrait chez elle, avait reçu des coups de poing au visage entrainant une incapacité totale de travail (ITT) de six jours. Le rappeur avait par la suite indemnisé sa victime, qui avait retiré sa plainte. Le parquet a néanmoins décidé de poursuivre la procédure. Maes avait été condamné à un an de prison en 2015 pour une affaire liée au trafic de stupéfiants.