Procès de Jonathann Daval: la mère d'Alexia Fouillot "soulagée" d'avoir pu témoigner à la barre
Au troisième jour du procès de Jonathann Daval, la famille d'Alexia Fouillot est sortie unie de la Cour d'assises de la Haute-Saône ce mercredi soir. Isabelle Fouillot, la mère de la victime, s'est dite "soulagée" d'avoir pu témoigner à la barre ce mercredi "pour défendre la mémoire" de sa fille.
Lors de l'audience ce mercredi, elle a a lu une carte écrite par sa fille à son ancien gendre Jonathann Daval, dans laquelle elle parle de l'accusé comme d'un "être atypique, aussi gentil que diablotin", des mots qui l'ont fait fondre en larmes dans son box.
"J'aurais aimé pouvoir lui parler"
Jonathann Daval "était touché, il pleurait quand je lui ai lu la lettre, la carte de Saint-Valentin qu'Alexia lui avait écrite", a déclaré Isabelle Fouillot à la sortie de l'audience, confiant avoir l'impression de "lui avoir impulser quelque chose". "J'aurais aimé lui parler plus, je n'ai pas pu lui parler pour l'instant, j'aurais aimé qu'il me regarde mais déjà de moi, pouvoir le regarder, c'était quelque chose".
"On se rend compte que Jonathann a menti à tout le monde, à nous, je pense aussi à sa famille. Je pense qu'il a été pris par ses mensonges. C'est ça, tout le noeud du problème".
Une famille en quête de vérité
"Il n’y a qu’une seule vérité, concentrons-nous sur les faits. J’espère que la vérité, on va l’avoir", a répété Stéphanie Gay, la soeur d'Alexia Fouillot, déplorant que la défense de Jonathann Daval "pousse" la famille "dans (ses) retranchements", "à (leur) faire du mal". "C’est sans pitié et oui, les victimes peuvent être, et sont malmenées", a-t-elle déploré face à la presse.
"Ma sœur était terriblement seule, elle a envie d'avoir un mari, une famille, un foyer à elle. Ce qu'elle n'arrive pas à avoir. Et une fois que la méthode douce n'a pas marché, elle essaie gentiment de le provoquer pour le ramener à elle. Elle est désespérée, c'est surtout ça qui ressort", a-t-elle souligné.
"Il l'a massacrée, pas seulement tuée, ce n'est pas un petit accident, un petit coup de poing donné", a enfin surenchéri Grégory Gay, l'ancien beau-frère de Jonathann Daval, à la sortie de l'audience.