Prisons: mobilisation plus faible au septième jour consécutif de conflit

Un surveillant de prison devant la grille du centre pénitentiaire d'Alençon, à Condé-sur-Sarthe, le 7 mars dernier - JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
La mobilisation des gardiens de prison était en recul, ce mardi matin, une semaine après l'attaque au couteau de deux surveillants à Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, et à deux jours d'une réunion avec la ministre de la Justice.
Ce matin, "douze établissements sont concernés par des rassemblements contre 18 lundi et 40 vendredi", a indiqué la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP) à l'AFP.
Des blocages étaient notamment constatés à Alençon/Condé-sur-Sarthe, Villepinte, Nice, Marseille et Salon-de-Provence, selon la même source. Les forces de sécurité devaient intervenir pour libérer l'accès aux établissements.
"On restera le temps qu'il faudra"
La prison d'Alençon/Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, est bloquée par des surveillants pour la septième journée consécutive, ce mardi. Le 5 mars, deux des leurs avaient été poignardés par un détenu radicalisé. Selon l'administration pénitentiaire, le barrage a à nouveau été temporairement levé par les forces de l'ordre.
Depuis que le blocage a commencé, les forces de l'ordre interviennent quotidiennement. Elles lèvent le barrage le temps de faire passer vivres et personnel. Il se reforme ensuite.
"On est toujours en colère. On restera là le temps qu'il faudra", lance, à la suite de l'intervention de ce mardi, l'un des manifestants sur une vidéo diffusée en direct sur la page Facebook de FO pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe. Selon cette vidéo, suivie par jusqu'à 1000 personnes, l'intervention s'est déroulée entre 9h30 et 10h dans une ambiance bon enfant.
FO indique qu'ils sont toujours une centaine de surveillants à participer au blocage de cette prison ultrasécurisée chargée des détenus difficiles. A Villepinte, une soixantaine de surveillants étaient présents. Aux Baumettes, ils étaient une centaine ou encore, à Nice, environ 80.