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Police-Justice

Prise d'otage à la prison d'Ensisheim: négociations en cours

Le GIGN est arrivé sur place par hélicoptère.

Le GIGN est arrivé sur place par hélicoptère. - -

L'homme, multirécidiviste, retient une femme depuis 8h30 ce matin. Le GIGN est arrivé sur place dans l'après-midi. Les négociations sont toujours en cours.

Mise à jour: le détenu s'est rendu mercredi dans la soirée.

Une surveillante a été prise en otage par un détenu, ce mercredi à la maison centrale d'Ensisheim (Haut-Rhin).

Le détenu s'est retranché dans sa cellule en compagnie de la surveillante en début de matinée, et il est armé d'un "couteau de fabrication artisanale", a indiqué le directeur de la prison, Michel Schwindenhammer.

Le GIGN sur place

La prise d'otage a débuté aux alentours de 8h30, et le parquet de Colmar, compétent dans cette affaire, a été alerté peu après. Des hommes des équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) de l'administration pénitentiaire sont arrivés sur place en fin de matinée.

Vers 15H45, trois hélicoptères, avec à leur bord une équipe du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), se sont posés aux abords de la prison, sur un terrain de football.

Dans le courant de la matinée, des hommes des équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) de l'Administration pénitentiaire, ainsi qu'une négociatrice, avaient déjà pénétré dans l'enceinte de la maison centrale. Selon une autre source syndicale, le détenu "a demandé à parler à un négociateur". Il aurait justifié son geste par une "demande de soins".

Déjà plusieurs prises d'otages à son actif

Selon une source syndicale, il s'agit d'un détenu "assez instable" qui est "connu de l'administration pénitentiaire pour des faits de violence à l'encontre de personnels pénitentiaires dans le passé". Cette prise d'otage serait sa quatrième tentative en prison, explique L'Alsace.

De fait, alors qu'il purgeait une peine de deux ans de prison pour escroquerie à la Sécurité sociale dans le cadre d'un trafic de subutex, un produit de substitution à l'héroïne, il avait en effet pris en otage un médecin à la prison de Montmédy, dans la Meuse, en octobre 2011. La prise d'otage s'était alors achevée sans effusion de sang, après de longues négociations avec le GIGN compliquées par l'absence de revendication du détenu.

Il avait été condamné en novembre 2011 à trois ans de réclusion pour ces faits, mais avait récidivé peu après en tentant, cette fois sans succès, de séquestrer une surveillante de la maison d'arrêt de Metz-Queuleu. A son procès, il avait expliqué avoir voulu se "faire buter par le GIGN" car il ne supportait pas ses conditions de détention.

En juin 2012, il avait à nouveau brièvement retenu en otage un agent chargé de l'accompagnement médico-psychologique des détenus dans sa cellule de la prison de Château-Thierry (Aisne), avant d'être maîtrisé et hospitalisé d'office. Il n'a pas encore été jugé pour cette dernière prise d'otage, selon une source judiciaire.

La maison centrale d'Ensisheim accueille quelque 200 détenus, pour la quasi-totalité des condamnés à des peines criminelles.