Ensisheim: le preneur d'otage s'est rendu

La gendarmerie a veillé toute la journée devant la centrale d'Ensisheim. - -
"L'affaire s'est terminée au mieux. L'otage a été libérée par le détenu qui la séquestrait depuis ce matin, par lassitude", a déclaré le procureur de Colmar Bernard Lebeau, ce mercredi soir, à l'issue de la prise d'otage qui a eu lieu à la prison d'Ensisheim (Haut-Rhin).
Un détenu avait pris une surveillante en otage mercredi matin. Il s'est rendu dans la soirée sans effusion de sang. "Une ambulance des pompiers est arrivée sur place et a évacué la surveillante prise en otage pendant 13h", indique L'Alsace. Cette dernière "se porte bien", ont indiqué les négociateurs. Des examens doivent déterminer d'éventuelles "séquelles".
Le GIGN se trouvait sur place depuis l'après-midi. Il est arrivé par hélicoptère, se posant sur un terrain de sport à proximité de la prison centrale.
3 hélicoptères stationnés près de la prison à #Ensisheim #otage pic.twitter.com/oGSF9t8KdI
— Samuel Goldschmidt (@rtlgrandest) August 14, 2013
"Un homme fragile"
Les négociations ont duré toute la journée avec le détenu qui s'était retranché avec une surveillante dans sa cellule, peu avant 9h, armé d'un "couteau de fabrication artisanale". Ses revendications sont restées "imprécises", expliquait au cours de la journée le procureur de la République. Selon une source syndicale, elles portaient sur une "demande de soins", le détenu faisant l'objet d'un suivi médical.
Condamné à plusieurs reprises pour vols et port d'arme prohibées, l'homme, incarcéré en 2011 pour escroquerie, avait déjà pris en otage des surveillants de prison à plusieurs reprises, ont indiqué des sources proches du dossier. Son avocat, Me Jérôme Caen, évoquait auprès de L'Alsace, un "homme fragile, qui n'avait pas le profil d'être enfermé", une "personne cassée par ses conditions d'incarcération" et qui "n'a rien à faire en prison".
Le détenu doit désormais être placé en garde à vue. Un médecin psychiatre qui l'avait examiné en juillet dernier avait "détecté des troubles de la personnalité, mais pas de maladie psychiatrique à proprement parler", a relevé le procureur.