BFMTV
Police-Justice

Pompier tué à Villeneuve-Saint-Georges: une première depuis près de dix ans

La dernière agression mortelle dans la profession remonte à mars 2009

La dernière agression mortelle dans la profession remonte à mars 2009 - LOIC VENANCE / AFP

La dernière agression mortelle dans la profession remonte à mars 2009. En revanche, les attaques contre les sapeurs-pompiers sont en forte hausse.

Après la mort d'un sapeur-pompier de 27 ans, agressé mardi à l'arme blanche à Villeneuve Saint-Georges (Val-de-Marne) par un homme de 31 ans qu'il était venu prendre en charge, l'émotion est vive dans la profession qui réclame davantage de sécurité.

D'autant qu'il s'agit du premier pompier tué par la personne qu'il était venu secourir depuis près de dix ans, selon la Fédération nationale des Sapeurs-pompiers (FNSPF).

La dernière agression mortelle dans la profession remonte en effet à mars 2009, selon la FNSPF. Un pompier avait alors été tué à coup de fusil dans l'Ain par un octogénaire chez qui il était venu frapper. Ce dernier avait indiqué avoir ouvert le feu car il croyait à un cambriolage.

Les agressions en forte hausse

En revanche, les attaques contre les pompiers ne cessent d'augmenter. 2280 agressions ont été recensées en 2016, en hausse de 17,6% par rapport à 2015, selon le ministère de l'Intérieur. "Cela fait longtemps que nous dénonçons l'augmentation des agressions contre les pompiers en intervention", a déclaré à Éric Faure, président de la FNSPF.

La semaine dernière, un pompier a été piqué par la seringue d'une femme, droguée et porteuse d'une hépatite, qui s'est jetée sur lui après qu'il a cassé la porte des toilettes d'un restaurant de Villeurbanne (Rhône) où elle s'était retranchée, selon une source policière. En mars dernier, trois pompiers étaient déjà attaqués à coups de marteaux à Melun. Les trois hommes s’en étaient sortis avec des cicatrices à la tête. Le même type d'attaque s'était produit en décembre 2017 à Roubaix.

Ces agressions, autrefois cantonnées aux "quartiers difficiles" ont aujourd'hui lieu en ville comme à la campagne lors d'interventions quotidiennes chez des "M. et Mme Tout-le-monde" tombés "en situation de détresse psychologique", selon Éric Faure.

P.L avec AFP