Plus de 50.000 policiers et gendarmes déployés pour le Nouvel An

Selon le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, 53.820 policiers et gendarmes sont mobilisés pour prévenir ce vendredi soir les incidents désormais rituels du Nouvel An, tels que les incendies de voitures. /Photo prise le 13 décembre 2010/REUTERS/Charle - -
PARIS (Reuters) - La France mobilise 53.820 policiers et gendarmes ce vendredi soir pour prévenir les incidents désormais rituels du Nouvel An, tels que les incendies de voitures, a annoncé le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux.
Quelques 71 unités mobiles de gendarmes et de CRS sont requises, soit 6.000 personnes de plus que d'ordinaire, a-t-il précisé sur RTL. Uniquement à Paris, il y aura 8.060 policiers et gendarmes ainsi que 2.200 pompiers.
Le réveillon est traditionnellement marqué par des incidents dont des destructions des véhicules, phénomène apparu au milieu des années 1990, notamment à Strasbourg, et qui a pris depuis lors de l'ampleur au point d'être un symbole de l'insécurité dans les banlieues.
Brice Hortefeux a déjà fait savoir qu'il ne communiquerait plus aucun bilan national, et plusieurs préfectures, notamment celle de Strasbourg, ont adopté cette stratégie. Les autorités expliquent qu'elles veulent mettre fin à ce qui risquerait selon elles de devenir un "concours".
Cette décision est critiquée à gauche, où l'on estime que le gouvernement veut en fait cacher des statistiques qui ternissent un bilan déjà critiqué dans la lutte contre l'insécurité.
"Le gouvernement a tendance à supprimer les indicateurs gênants. Ça fait plusieurs années que le ministère de l'Intérieur publie des bilans bidons, incomplets. Hortefeux va encore plus loin", a dit à Reuters jeudi la députée socialiste Delphine Batho, spécialisée dans les questions de sécurité.
Après la Saint-Sylvestre 2009, le ministère de l'Intérieur avait annoncé un total national de 1.137 véhicules incendiés et 549 personnes interpellées, mais des enquêtes de presse totalisant des chiffres obtenus préfecture par préfecture avaient montré que ce bilan avait été minoré.
Le gouvernement parle aussi depuis plusieurs mois d'un risque terroriste. Le traditionnel feu d'artifice a été annulé à Paris.
Thierry Lévêque, édité par Jean-Stéphane Brosse