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Police-Justice

Peines réduites en appel pour deux jihadistes toulousains partis combattre en Syrie

Les peines prononcées en premières instances étaient supérieures à celles de l'appel.

Les peines prononcées en premières instances étaient supérieures à celles de l'appel. - AFP

Les deux hommes ont été reconnus coupables d'avoir rejoint les rangs d'organisations terroristes en Syrie et d'avoir fait du prosélytisme à leur retour en France.

Deux jeunes Toulousains partis combattre en Syrie dans les rangs jihadistes ont été condamnés en appel jeudi soir à Paris à dix ans de réclusion criminelle, des peines inférieures à celles prononcées en première instance, a indiqué une source judiciaire ce vendredi. La cour d'assises d'appel spéciale a assorti ces condamnations d'une période de sûreté des deux tiers et d'une inscription au fichier des auteurs d'infractions terroristes (Fijait). 

Trois mois passés en Syrie

En avril 2018, lors de leur premier procès, Mounir Diawara, alors âgé de 23 ans, et Rodrigue Quenum, 22 ans, avaient été condamnés à quinze ans de réclusion. Tous deux venus de quartiers populaires de Toulouse, ils étaient rejugés pour s'être rendus du 28 mai au 12 août 2013 en Syrie où ils avaient rejoint les rangs de groupes jihadistes, d'abord le Jabhat al-Nosra puis de Daesh. Ils apparaissaient sur des photos en tenue de combat, kalachnikov en main et, pour l'un d'eux, brandissant une tête coupée. 

Outre la participation à des actions militaires et à des exactions en Syrie, la justice leur reprochait d'avoir à leur retour en France fait du prosélytisme auprès d'individus fréquentant un appartement toulousain pour les convaincre de partir combattre. Comme en première instance, vingt ans de réclusion criminelle avaient été requis à leur encontre. 

AL avec AFP