Paris-Match interdit au Procès Fourniret

Après la publication d’une photo de Michel Fourniret au cours d’une audience, l’hebdomadaire Paris-Match s’est vu retirer son accréditation.

Fin du procès Fourniret pour cette semaine : il reprendra lundi avec l'examen du meurtre de Fabienne Leroy, tuée d'un coup de feu en pleine poitrine en août 1988. Hier, Michel Fourniret a eu une provocation de plus à l'égard des familles: il se propose de répondre par écrit et en différé aux questions qui se posent à l'audience. Une façon pour lui de "contourner" sa position sur le huis clos. Mais les familles s'y opposent catégoriquement. L'avocat de Michel Fourniret a d'ailleurs indiqué qu'il garderait de toute façon les documents écrits de Fourniret pour lui.

Autre fait marquant ce jeudi, le parquet général de Reims a annoncé le retrait de l'accréditation de l'hebdomadaire Paris-Match pour couvrir le procès de Michel Fourniret. En cause, la publication d'une photo montrant le tueur en série présumé, assis dans le box des accusés, ce qui est interdit. En effet, à l'inverse de Monique Olivier qui a accepté, Michel Fourniret a refusé toutes prises de vue par des photographes ou des cameramen.

« Violation de la loi »

Christophe Aubertin, magistrat chargé des relations avec la presse, explique que « la photographie a été réalisée dans une des trois salles d'audience, au cours d'une audience, c'est-à-dire en violation de la loi et de toutes les règles qui s'appliquent à tous les procès d'assises. Des règles que connait parfaitement l'hebdomadaire Paris-Match. La photographie a été faite de manière totalement délibérée, il était donc normal que l'accréditation de la journaliste qui représente cet hebdomadaire soit retirée ». Il a ajouté que « la confiance que nous accordons aux journalistes est parfaitement incompatible avec ce genre de comportement ». La journaliste de Paris-Match privée d'accréditation a protesté contre cette mesure, expliquant qu'elle n'est pas responsable des photos et de la maquette du titre, mais seulement de son texte.

La rédaction et Aurélia Manoli