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Police-Justice

Normandie: pour ne plus entendre les cloches, ils coupent l'électricité du clocher

À Équemauville, les cloches électriques de l'église sonnent chaque jour, toutes les heures, de 7h à 22h. Du moins, c'était le cas jusqu'à la fin du mois de juillet.

À Équemauville, les cloches électriques de l'église sonnent chaque jour, toutes les heures, de 7h à 22h. Du moins, c'était le cas jusqu'à la fin du mois de juillet. - Google Maps

Excédé par le tintement des cloches de l'église à toute heure du jour et de la nuit, ce couple de quarantenaires a pris une décision radicale.

À Équemauville, petit village de 1.450 âmes près de Honfleur (Calvados), les cloches électriques de l'église sonnent chaque jour, toutes les heures, de 7h à 22h. Du moins, c'était le cas jusqu'à la fin du mois de juillet.

Un matin, signale Le Point, le maire de la commune retrouve le coffret électrique du clocher fracturé et les câbles d'alimentation des cloches sectionnés. Après l'intervention d'EDF, rebelotte quelques jours plus tard: le coffre est de nouveau cassé et le clocher privé d'électricité. 

Les policiers de Honfleur, dépêchés sur place pour mener une enquête de voisinage, font vite le lien avec deux nouveaux arrivants. Le couple, tout juste installé à une centaine de mètres de l'église, s'était déjà plaint, auprès du maire, du bruit des cloches. L'altercation entre le maire et ses administrés avait été si violente que ce dernier s'était vu prescrire cinq jours d'incapacité totale de travail (ITT). 

Une "affaire anodine qui aurait pu être très grave"

Le mari a finalement avoué à la police être l'auteur des dégradations dans l'église. Le couple a été placé en garde à vue mi-août et passera devant le juge en octobre. L'homme, ironie du sort, lui aussi fonctionnaire dans une mairie du département, sera jugé en octobre pour dégradation volontaire de bien public et violences sur personne chargée d'une mission de service public. La femme, uniquement pour les faits de violences.

"C'est une affaire qui paraît anodine mais qui aurait pu être très grave", note le capitaine Balard, du commissariat d'Honfleur, interrogé par Ouest-France. "L'auteur présumé ou un passant auraient pu être électrocutés."

C.R.