BFMTV
Police-Justice

Morbihan: condamnée à 8 mois de prison pour avoir tiré sur son mari violent

Le couple avait été condamné cet été pour des faits de violence sur un tiers.

Le couple avait été condamné cet été pour des faits de violence sur un tiers. - Damien Meyer - AFP

Après avoir été battue par son compagnon, une femme de 34 ans lui a tiré dessus avec un fusil de chasse à Melrand, dans le Morbihan. Le couple comparaissait devant le tribunal de Lorient à la fois comme victime et comme prévenu.

Légitime défense ou acte de violence volontaire? Le tribunal correctionnel de Lorient semble avoir penché pour la deuxième justification. Selon les informations de BFMTV.com, une femme de 34 ans a été condamnée à huit mois de prison après avoir tiré dans le genou de son mari qui la battait.

La scène se déroule dans la nuit de vendredi à samedi à Melrand, près de Pontivy, dans le Morbihan. L'homme, âgé de 36 ans, est violent. Il frappe sa femme devant leur fille de 14 ans avant de quitter leur domicile pour faire une sortie, comme le rapporte Ouest-France. A son retour, sa compagne l'attend, armée.

Cette dernière tire une cartouche avec son fusil de chasse de calibre 12. La décharge de plomb atteint la porte d'entrée vitrée. Des éclats de verre viennent alors se loger dans le genou du mari. 

Un couple violent

Interpellé, le couple a été entendu lundi après-midi par le tribunal correctionnel en comparution immédiate. Chacun comparaissait à la fois avec le statut de victime mais aussi avec celui de prévenu. La mère de famille a été condamnée à huit mois de prison. Un mandat de dépôt a été délivré contre elle. Son compagnon a demandé un renvoi d'audience pour préparer sa défense. Il sera jugé le 2 décembre.

Le couple est déjà connu de la justice. L'été dernier, ils avaient été condamnés pour des faits de violence sur un tiers. L'homme avait violemment frappé un individu qui avait aidé sa compagne à changer une roue. Pour le remercier, ils l'avaient invité chez eux. A ce moment, le bon samaritain aurait tenté d'embrasser la femme, provoquant une réaction de fureur chez l'homme. Pour ces faits, le père et la mère de famille avaient été condamnés respectivement à un an et six mois de prison.

Justine Chevalier