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Mont-Blanc: un évacué des télécabines bloquées raconte ses heures au-dessus du vide

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Les 33 personnes qui ont dû passer la nuit au-dessus du vide dans des télécabines du Mont-Blanc ont finalement été évacuées ce vendredi matin. Clément, l'un des rescapés, témoigne au micro de BFMTV de son expérience longue et difficile.

"Il faisait très froid", a déploré ce vendredi Clément, rescapé des télécabines bloquées. Le jeune homme fait partie des 33 personnes qui ont dû passer la nuit entière dans un périphérique du Mont-Blanc, de jeudi à vendredi, au-dessus du vide, près du plus haut sommet d'Europe. Evacué ce matin, il a pu raconter sa mésaventure à BFMTV.

Une nuit difficile

Après avoir trouvé des couvertures de secours, Clément et les autres personnes présentes à bord de l'une des télécabines du Mont-Blanc ont tenté jeudi soir de trouver le sommeil, en vain. "Il a commencé à faire assez froid, ça a été vers cinq heures que c'était le plus difficile", a-t-il confié au micro de BFMTV. En dépit de la fraîcheur, les visiteurs piégés ont tout de même de nouveau tenté de dormir, toujours sans succès. "Il a fallu équilibrer entre avoir une bonne position et ne pas avoir de couverture et avoir la couverture mais ne pas avoir de bonne position, donc on n'a pas réussi à dormir", a déclaré Clément.

Le jeune homme est notamment revenu sur un épisode de stress survenu dans la nuit. Des Coréens étaient aussi coincés dans les machines. Ils ne savaient pas parler français et ont donc eu du mal à appréhender la situation. "Ils n'avaient pas forcément de moyens de communication, pas forcément de téléphone, ils n'avaient pas les bons numéros à appeler", a-t-il expliqué. Pour leur venir en aide, lui et d'autres personnes ont "essayé tant bien que mal de les contacter en criant", raconte Clément. "On leur indiquait où se trouvaient les couvertures de sécurité". Finalement, les touristes ont pu les trouver.

Des jeux pour s'occuper

Bloqués dans le téléphérique à plus de 3.000 mètres de hauteur, les personnes coincées "ont fait des petits jeux marrants, essayé de trouver des mots à deviner", a rapporté le rescapé. Malgré ces passe-temps provisoires, cela n'a pas toujours été "facile" mais surtout "un petit peu chiant au bout d'un moment".

Ils ont alors décidé de "discuter" entre eux et ne pas oublier d'"appeler souvent" pour obtenir des informations malgré la "peur".

Les 110 personnes bloquées devraient recevoir un dédommagement.

Ju. B.