Mis en cause pour sa gestion d’affaires d’abus sexuels, le cardinal Jean-Marc Aveline dénonce des "confusions"

Le nouveau président de la Conférence des évêques de France (CEF) Jean-Marc Aveline a répondu à une enquête mettant en cause sa gestion d'affaires d'abus sexuels dans son archevêché de Marseille.

Il réfute tout manquement. L'archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline, élu en avril président de la Conférence des évêques de France (CEF), a réagi à une enquête de Paris Match mettant en cause sa gestion d'affaires d'agressions sexuelles dans son archevêché. La publication évoque notamment des "cas d’emprise ou d’agressions gérés de façon erratique, voire complaisante".

"Les journalistes (de Paris Match, NDLR) semblent mettre sur le même plan des faits avérés qui ont été traités et des insinuations non fondées. La lutte contre les abus et les violences sexuelles est trop importante pour se risquer à de telles confusions", a déploré l'archevêché dans un communiqué répondant point par point aux cas mentionnés par l'hebdomadaire.

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"Lutte contre toutes les formes d’abus"

Selon Paris Match, Jean-Marc Aveline aurait été informé de dysfonctionnements et d’abus au séminaire Saint-Luc d’Aix-en-Provence, ainsi que d’agressions commises par deux prêtres, dont certaines sur des victimes mineures.

À chaque fois, l'archevêché détaille les mesures qu'il dit avoir prises pour mettre fin aux abus. Sauf pour le séminaire d'Aix-en-Provence, faute d'avoir "reçu, de la part de séminaristes en formation (...) de plaintes pour agressions sexuelles qui auraient été commises par l’un de leurs formateurs".

L'enquête de Paris Match s'intéresse également à la situation trouble du vicaire général de l’archi­diocèse, sorte de bras droit de l'archevêque nommé par Mgr Aveline en 2020. Dans un courrier dévoilé par l'hebdomadaire, un juge ecclésiastique s'inquiétait "des relations excessivement proches" entre le prêtre, un père de famille divorcé et les enfants de ce dernier.

Un collectif demande au pape sa démission

Cette fois, l'archevêché dément tout fait répréhensible: "il n’a jamais été question en ce qui le concerne de violences sexuelles ni même de gestes équivoques ou ambigus de nature sexuelle à l’égard des membres de cette famille". "Les enfants désormais adultes ont témoigné par écrit, n’avoir absolument rien à reprocher" au religieux, affirme l'archevêché.

"Comme Archevêque de Marseille et comme Président de la Conférence des Évêques de France, le Cardinal Aveline réaffirme sa détermination dans la prévention et la lutte contre toutes les formes d’abus et les violences sexuelles au sein de l’Église", conclut le communiqué.

Selon France 3, un collectif marseillais a demandé au pape Léon XIV la démission de Jean-Marc Aveline, citant les faits rapportés par Paris Match et accusant aussi l'archevêque d'avoir laissé à l'abandon ou bien vendu des églises.

François Blanchard