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Police-Justice

Meurtre sur fond de trafic de drogues: 30 ans requis à Aix

La cour d'assises des Bouches du Rhône se penche sur le meurtre de Yann Fuentès, peu après sa sortie de prison après avoir été condamné dans une affaire de trafic de stupéfiants

La cour d'assises des Bouches du Rhône se penche sur le meurtre de Yann Fuentès, peu après sa sortie de prison après avoir été condamné dans une affaire de trafic de stupéfiants - MIGUEL MEDINA, AFP/Archives

L'avocate générale de la cour d'assises des Bouches-du-Rhône a requis 30 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Mohamed Belhacène, jugé pour meurtre sur fond de trafic de drogue.

L'avocate générale a requis vendredi une peine de 30 ans de réclusion criminelle contre Mohamed Belhacène, jugé pour le meurtre de Yann Fuentès en mai 2014, sur fond de trafic de stupéfiants et de vengeance personnelle devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône.

La cour d'assises des Bouches du Rhône tente de comprendre depuis mardi les circonstances du meurtre de Yann, 22 ans, retrouvé dans une voiture le 1er mai 2014 à Septèmes-les-Vallons, deux balles de petit calibre dans la tête. La victime était sortie depuis peu de prison après avoir été condamnée dans une affaire de trafic de stupéfiants.

"Cet homicide n'a pas été commis selon le processus habituel des bandes rivales", a dit l'avocate générale, mais par un proche. "Mohamed Belhacène a attendu le bon moment, d'être seul, sans témoin dans un endroit désert où il n'y a ni caméra ni passage le soir", a déclaré la magistrate. Elle a demandé une condamnation à 30 ans de réclusion criminelle assortie d'une période de sûreté, sans en préciser la durée.

"Est-ce que vous allez juger des faits ou des rumeurs ?"

Accusé sur la foi de nombreux témoignages et lettres anonymes, "Momo", qui se dit un "ami proche" de la victime, rejette les accusations.

"Aucune arme n'a été retrouvée, pas de témoins directs des faits: ce dossier est celui de la rumeur", a dit l'avocate de l'accusé, Me Catherine Martini. Mohamed Belhacène a "toujours, toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Il a toujours indiqué (...) que Yann c'était son frère", a-t-elle déclaré.

"Est-ce que vous allez juger des faits ou est-ce que vous allez juger des rumeurs détestables ?", a-t-elle demandé aux jurés.

Le verdict de la cour d'assises d'Aix-en-Provence est attendu en fin de journée.

G.D. avec AFP