Meurtre de femmes kurdes : "un assassinat politique"

La communauté kurde de France est secouée après le meurtre de trois femmes kurdes dans le dixième arrondissement de Paris, dans la nuit de mercredi à jeudi. Le président de l’Institut kurde de Paris, Kendal Nezan, parle d’assassinat politique et en appelle au gouvernement.
Interrogé par BFMTV, Kendal Nezan est d’abord revenu sur le profil des victimes : "Il s’agit d’un assassinat politique puisque la principale personne visée était une responsable du PKK, une figure connue autant en Turquie qu’à l’étranger. Cette femme a passé une bonne dizaine d’années dans des prisons turques. Elle a ensuite rejoint les maquis. Elle devait être de passage à Paris".
"La deuxième est l’animatrice de ce centre d’information du Kurdistan, c’est une Franco-Kurde. La troisième est une stagiaire venue d’Allemagne pour quelques jours ou quelques semaines. Elles se sont retrouvées dans un guet-apens" a-t-il complété.
"J'en appelle au gouvernement français"
"Qui sont les commanditaires ? Qui sont les auteurs ? C’est aux autorités françaises de diligenter une enquête et de tout mettre en œuvre pour faire la lumière sur cet assassinat. Il crée un précédent extrêmement inquiétant. Jusqu’à maintenant, il n’y a eu aucun assassinat politique visant des réfugiés kurdes en France" a précisé Kendal Nezan.
"Qu’en plein cœur de Paris, on puisse impunément assassiner trois personnes c’est très inquiétant pour la communauté kurde mais plus largement au niveau de la sécurité" s’est-il alarmé.
Il s’en est remis aux institutions : "J’en appelle au gouvernement français pour tout mettre en œuvre pour élucider rapidement cet horrible assassinat."