Meurtre d'Eva à Toulouse: la jeune femme se savait menacée

De nouveaux éléments sont apparus sur Eva, 23 ans, la jeune femme assassinée fin juillet à Toulouse. - Stringer - AFP
"Il y a de sales histoires, je ne peux pas en dire plus, j'ai énormément peur." Par ces mots, la veille de sa mort, Eva avait averti une amie par texto de l'angoisse dans laquelle elle se trouvait, selon nos informations. Plus d'une semaine après la découverte du meurtre de cette étudiante toulousaine, et alors que l'enquête progresse au point que trois meurtriers présumés ont été mis en examen et écroués, de nouveaux éléments révélés ce lundi permettent d'en savoir plus sur cette jeune femme, retrouvée le crâne fracassé, le corps en décomposition avancée, dans une cuve remplie d'acide.
Cannabis, speed, ecstasy, et cocaïne
Eva, 23 ans, était atteinte d'une polytoxicomanie, comme l'ont annoncé dès la semaine dernière sa mère et plusieurs proches. Dans le détail, il a été révélé qu'elle connaissait une addiction au cannabis, au speed, ainsi qu'à l'ecstasy.
Toujours selon de nouveaux éléments, la jeune étudiante aurait rencontré Guillaume, alias "Le Chinois", en février 2014. Soupçonné d'être le commanditaire du meurtre, cet individu également âgé de 23 ans aurait régulièrement approvisionné Eva en produits pendant toute cette période, et notamment en cocaïne, à la fois pour sa propre consommation, et pour la revente.
Décrit comme "dangereux et violent", Guillaume "Le Chinois" aurait donné des instructions à ses cadets, deux hommes de 19 et 21 ans, prénommés Zakariya et Taha. Ils se seraient rendus au domicile de l'étudiante dans la nuit du 26 au 27 juillet. Ils y auraient notamment fumé du speed et de l'atropine, un produit tonicardiaque. Avant de s'adonner à un déchaînement ahurissant de violences.
Une dette de 6.000 euros évoquée
Les deux jeunes, tout comme la victime, se seraient livrés tout comme la victime à un trafic de drogue pour le compte du suspect le plus âgé, désigné par le parquet comme la "tête de réseau".
Ils auraient ensuite voulu "dissoudre" le corps, selon le procureur, en le plaçant dans une malle en polyéthylène emplie d'acide, procédé utilisé dans la série américaine Breaking Bad. Les deux étudiants auraient notamment calfeutré l'appartement et répandu des désodorisants pour maquiller l'odeur du corps.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'assassinat serait lié à une dette de 6.000 euros liée à un trafic de drogue que la victime n'aurait pas remboursée.