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Police-Justice

Manifestations pro-Gaza à Sarcelles et Paris: qui sont les gardés à vue?

Le commissariat de Sarcelles, dans le Val-d'Oise

Le commissariat de Sarcelles, dans le Val-d'Oise - -

19 et 11 personnes ont été placées en garde à vue, respectivement à Paris et Sarcelles, après les manifestations de soutien aux populations de Gaza, le week-end dernier. Quel est le profil de ces fauteurs de trouble?

Quel est le profil des gardés à vue après les violences et les dégradations perpétrées le week-end dernier lors des manifestations de soutien à Gaza, à Paris et à Sarcelles? Onze fauteurs de troubles présumés ont été entendus par les forces de l'ordre au commissariat de cette ville du Val-d'Oise.

Il leur est notamment reproché des jets de bouteille et de pierres sur les policiers, qui ont tenté d'intervenir pour mettre un terme aux débordements liés à ces manifestations interdites par les autorités. Plusieurs commerces ont été mis à sac à Sarcelles, notamment une épicerie déjà visée par un attentat à la grenade en septembre 2012. Des voitures ont été brûlées et du mobilier urbain saccagé.

Les gardés à vue sont pour la plupart résidents de Sarcelles ou de Garges-lès-Gonesse, une ville mitoyenne. Dans le détail, et selon nos informations, quatre parmi eux sont des mineurs âgés de 15 à 17 ans. Les deux aînés atteindront la majorité au cours de l'été. Les autres ont moins de 30 ans, tandis que certains sont déjà connus des services de police pour des petits délits.

6 mois de prison, 7.500 euros d'amende

A Paris, où 19 personnes ont été placées en garde à vue, les profils des personnes incriminées sont plus variés. Par exemple, un ingénieur de 33 ans, sans aucun antécédent judiciaire, est soupçonné d'avoir été l'un des organisateurs de la manifestation dans la capitale. Il risque une mise en examen.

Outre ce trentenaire, quatre mineurs ont été présentés lundi au juge des enfants de Paris pour des mises en examen. Trois majeurs ont quant à eux été déférés ce lundi. Deux d'entre eux sont passés en comparution immédiate pour participation à une manifestation illicite et rébellion. Le troisième s'est vu notifier sa date de comparution.

Ils risquent jusqu'à 6 mois de prison et 7.500 euros d'amende.

Par ailleurs, trois gardes à vue ont été levées et une décision doit être prise rapidement pour neuf prévenus.

S.A. avec Sarah-Lou Cohen