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Police-Justice

Manifestations anti-pass: le "gilet-jaune" Jérôme Rodrigues sera jugé le 8 juillet

Jérôme Rodrigues lors d'une séance photo à Paris, le 6 février 2019

Jérôme Rodrigues lors d'une séance photo à Paris, le 6 février 2019 - JOEL SAGET © 2019 AFP

Le manifestant avait été placé en garde à vue pour "organisation de manifestation interdite" et "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences".

Jérôme Rodrigues, figure emblématique des "gilets jaunes" interpellée samedi aux abords de l'Élysée à Paris, sera jugé le 8 juillet pour "organisation d'une manifestation interdite", a appris l'AFP de sources concordantes.

Le manifestant, placé en garde à vue pour "organisation de manifestation interdite" et "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences", a été présenté lundi matin à la justice et s'est vu remettre une convocation par procès-verbal pour un procès ultérieur devant le tribunal correctionnel, selon le parquet de Paris. L'audience aura lieu le 8 juillet.

"Vous vous rendez compte ? J'ai fait un appel à la solidarité (...) pour que les gens puissent se nourrir pendant le convoi et ça c'est interdit en France ? Aujourd'hui tu te fais arrêter pour ça", a critiqué Jérôme Rodrigues devant ses partisans au Tribunal.

Interpellation près de l'Elysée

"Le juge des libertés et de la détention n'a pas fait droit à la demande du parquet d'imposer un contrôle judiciaire" avec une interdiction de manifester, a indiqué de son côté son avocat, Me Arié Alimi.

Jérôme Rodrigues a été interpellé près de l'Elysée, tandis que les forces de l'ordre rétablissaient la circulation sur l'avenue des Champs-Elysées où des manifestants participant aux convois anti-pass avaient fait irruption à bord de leurs véhicules.

Figure parmi les plus connues du mouvement des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues a perdu un oeil lors d'une manifestation le 26 janvier 2019, alors qu'il était en train de filmer l'arrivée du cortège place de la Bastille à Paris.

78 personnes en garde à vue

Au total, 78 ont été personnes placées en garde à vue lors des manifestations de samedi pour "participation à un groupement formé en vue de la commission de violences", "attroupement malgré sommation de se disperser", "outrages et/ou violences sur personne dépositaire de l'autorité publique", "rébellion", ou encore "port d'arme", selon le dernier bilan du parquet de Paris.

Lundi matin, 39 d'entre eux avaient fait l'objet d'un classement sans suite, 11 devaient être présentés à la justice dont cinq devant un délégué du procureur, et huit ont reçu des convocations pour être jugées ultérieurement.

Trois gardes à vue ont été levées pour poursuite des investigations, et 17 étaient toujours en cours dans l'après-midi.

La situation de 5 mineurs aussi placés en garde à vue a été gérée par d'autres parquets compétents sur leur zone de domicile.

Par L.A. avec AFP