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Police-Justice

Lyon: trois hommes jugés pour avoir agressé à coups de marteau un étudiant

Henri Leclaire.

Henri Leclaire. - AFP

29 novembre 2013, dans une rue de Vénissieux, près de Lyon. Un homme, sauvagement agressé à coups de marteau, est retrouvé à l'aube entre la vie et la mort. Trois jeunes hommes, âgés de 22, 23 et 24 ans, sont jugés ce lundi devant les assises du Rhône pour cette agression sauvage. Ils ont reconnus les faits. 

Les faits

Partie éméchée en métro d'un concert à Lyon, la victime s'est retrouvée par mégarde à Vénissieux où il a croisé la route de ses trois agresseurs. Sur place, les transports en commun ont cessé de fonctionner. Le jeune étudiant attend sous un abribus que ses parents viennent le chercher. Il reçoit alors une première baffe de la part d'un des mis en cause.

L'origine de ce premier acte de violence reste encore confus à l'ouverture du procès. Il n'est en tout cas que le prélude à un déluge de coups administrés à l'aide d'un marteau sur la tête de la victime, qui perdra un oeil et doit désormais vivre avec de lourdes séquelles.

Le "calvaire", selon une expression du président de la cour, dure plusieurs heures au cours desquelles les trois agresseurs tentent à plusieurs reprises, sans succès, d'extorquer le code de la carte bancaire de l'étudiant.

Les accusés incapables d'expliquer leur geste

"C'est un acte gratuit. Ils n'ont pas été capables de donner des motifs à leur geste", a commenté l'avocate de la victime, Me Lynda Lettat-Ouatah.

Effet de groupe ? Violence due au mélange d'alcool et de cannabis ? "La famille et la victime aimeraient avoir une explication. Pourquoi Jordan a-t-il été agressé aussi sauvagement pour rien ?", interroge l'avocate.

L'examen de personnalité des accusés, ce lundi matin, a dessiné les contours de vies où la petite délinquance et les fêlures familiales viennent obscurcir le parcours de jeunes décrits par des proches comme "gentil", "intelligent" ou "'altruiste".

Le verdict est attendu vendredi. Les accusés encourent trente ans de réclusion.

la rédaction avec AFP