Lycéenne poignardée: l'agresseur avait eu l'idée "pendant l'été" de tuer sa camarade

Au lendemain de l'agression d'une lycéenne de 15 ans à Gleizé, dans le Rhône, les motivations du principal suspect, un adolescent également âgé de 15 ans, restent floues. Sa garde à vue a été prolongée ce mardi de 24 heures.

Ils étaient camarades de classe et étaient même devenus amis. Lundi, pourtant, un lycéen de 15 ans a porté plusieurs coups de couteau dans le dos d'une jeune fille du même âge devant leur établissement à Gleizé, dans le Rhône. Pour quelles raisons? Le motif reste flou au lendemain de ce drame qui a secoué élèves et professeurs.

Il était 16h45 lundi quand l'élève scolarisé en première a poignardé sa camarade "à une cinquantaine de mètres" du portail du lycée Louis-Armand à l'aide d'un couteau muni d'une lame de 15 centimètres, indique un communiqué du parquet diffusé mardi. Immédiatement la jeune fille a été prise en charge par un médecin, l'infirmière scolaire et par l'équipe pédagogique, avant d'être transférée à l'hôpital Edouard-Herriot à Lyon. Son pronostic vital est toujours engagé ce mardi.

Une camarade dont il se sentait "proche"

Le jeune agresseur, lui, interpellé quelques minutes plus tard. Placé en garde à vue - qui a été prolongée mardi de 24 heures - il a rapidement reconnu son geste. Outre le couteau ayant servi à l'agression, les policiers ont retrouvé sur lui deux autres armes: "un couteau Opinel ainsi qu'un mousqueton dissimulant deux petites lames", précise le procureur de Villefranche-sur-Saône.

Le lycéen de 15 ans avait-il prémédité son acte? C'est la question que se posent les enquêteurs de la sûreté départementale de la direction départementale de lé sécurité publique du Rhône. L'agresseur et sa victime étaient dans la même classe depuis la seconde. Ils étaient devenus amis. Devant les policiers, le lycéen a reconnu que l'idée de tuer sa camarade "avait germé pendant l'été".

Lors de ses auditions, il a également expliqué se sentir proche de sa victime. Son entourage, par ailleurs, le décrit comme un garçon calme, introverti et assez renfermé sur lui-même. Inconnu des services de police et ne présentant aucun antécédent judiciaire, il devrait être présenté au procureur de la République à Lyon, qui doit ouvrir une information judiciaire pour "tentative d'assassinat".

Justine Chevalier