Loiret: une institutrice soupçonnée de maltraitances sur des enfants de 3 à 6 ans

Placée sous contrôle judiciaire, l'institutrice comparaîtra devant le tribunal de Montargis en juin. Elle est également poursuivie pour harcèlement moral envers des collègues de travail.

Elle devra répondre devant la justice des faits qui lui sont reprochés le 22 juin prochain. Selon une information de La République du Centre, dont BFMTV.com a eu la confirmation, une institutrice du Loiret a été mise en cause et doit être déférée devant le tribunal de Montargis, poursuivie pour des violences physiques et psychologiques sur des enfants de primaire, ainsi que pour des faits de harcèlement moral à l'encontre de collègues de travail.

Tout commence par le signalement d'une autre institutrice, rapporte le parquet de Montargis à BFMTV.com. En octobre, cette femme exerçant également à l'école primaire de Courtenay vient déposer une plainte à la gendarmerie: elle affirme qu'une de ses collègues tient des propos humiliants à son encontre et formule régulièrement des critiques devant d'autres personnes.

La brigade de Châtillon-Coligny mène alors une enquête approfondie durant laquelle de nombreux témoins sont auditionnés. Les investigations tendent à confirmer les propos de la plaignante et à constater que l'institutrice exerçait un harcèlement moral soutenu à l'encontre de certains collègues depuis plusieurs années. Mais elles semblent également révéler d'autres faits, touchant cette fois des élèves de l'école primaire.

Des enfants auraient été privés d'aller aux toilettes

"Entre 2018 et 2021, elle aurait privé des enfants de 3 à 6 ans d'aller aux toilettes, les obligeant ainsi à faire leurs besoins sur eux. Elle en aurait aussi bousculé certains en les secouant fortement, en tenant des propos humiliants et en les obligeant à s'assoir par terre, sous le tableau", détaille le procureur de Montargis auprès de BFMTV.com.

Il précise que ces faits concerneraient "au moins six élèves". Placée sous contrôle judiciaire, la prévenue née en 1980 a depuis l'interdiction d'exercer en tant qu'institutrice et doit se plier à un suivi psychologique jusqu'à son procès.

Elle encourt deux ans d'emprisonnement pour les faits concernant le harcèlement moral de ses collègues et trois ans pour les maltraitances sur les enfants.

Elisa Fernandez