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"Les pédophiles, on les traquera jusqu'au bout": le site controversé Coco rouvre sous le nom de Bounty, l'Arcom saisie

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Fermé en 2024 à cause de son rôle dans plusieurs affaires pédocriminelles et des guets-apens homophobes, le site de discussions en ligne Coco a rouvert sous le nouveau nom de Bounty.

En 2024, le site de discussions en ligne Coco, repaire de proxénètes et de pédocriminels, était fermé par la justice française. Deux mois plus tard, une copie conforme du nom de Bounty est apparue sur Internet. Elle a été officiellement enregistrée le 17 août 2024, selon les informations de BFMTV, confirmant une information du Parisien.

Sur ce forum de tchats gratuits, pour l'heure sans inscription et vérification d'âge, des contenus sexuels explicites circulent régulièrement.

"Bounty s'affiche, jusque dans son nom, dans la parfaite continuité de Coco. Pas question de laisser ce type de forum renaître", dénonce la Haute-commissaire à l'Enfance, Sarah El Haïry, vendredi 29 août au Parisien.

"Les pédophiles, on les traquera jusqu'au bout, on ne les laissera jamais tranquilles. Internet ne doit pas être une zone de non-droit", ajoute-t-elle.

L'Arcom saisie

Sarah El Haïry a décidé de saisir l’Arcom, d’en informer le ministère de la Justice et de l’Intérieur et de faire un signalement à Pharos, selon Le Parisien. L'autorité de régulation confirme à BFMTV avoir été saisie le mercredi 27 août.

"Nous avons écrit dès le lendemain à la plateforme pour l’interroger sur sa conformité au DSA (Digital Services Act, le règlement européen sur les services numériques, NDLR)", assure l'autorité de régulation.

À l'inverse de Coco, le site Bounty est basé en France, selon nos informations. Une position géographique qui devrait rendre l'enquête plus simple. De son côté, le fondateur du site affirme au Parisien que des modifications, comme la vérification de l'âge, vont être apportées à sa plateforme.

En janvier dernier, le créateur de Coco avait été mis en examen pour "complicité de trafic de stupéfiants", "complicité de détention et de diffusion d’images pédopornographique", "complicité de corruption de mineur par personne en contact avec la victime par un réseau de communication électronique", "proxénétisme aggravé", "participation à une association de malfaiteurs" et "blanchiment aggravé". Le site avait notamment été mis en cause dans l'affaire des viols de Mazan.

Maxime Cliet-Ruzza, Margaux Vizade, Guillaume Lavialle avec Sylvain Allemand