Le wingsuit est-il une pratique dangereuse?

Un nouvel accident mortel de wingsuit s'est produit samedi soir en Savoie. C'est le troisième drame qu'a connu ce sport extrême en une semaine.

Les wingsuiters jouent-t-ils avec la mort? Un homme de 41 ans s'est tué samedi alors qu'il venait de sauter de la Dent de l'Arclusaz, à 2.041 mètres d'altitude, un sommet dominant la commune de Saint-Pierre-d'Albigny.

Le vacancier, habitant le Var, avait sauté avec un ami, qui inquiet de ne pas le voir à l'atterrissage, a alerté les secours. Son corps a été découvert vers 20h par l'hélicoptère des secouristes. "On ignore pour l'instant ce qui s'est passé", a indiqué la gendarmerie chargée de l'enquête.

La wingsuit est une pratique réservée à des experts. Pour Géraldine, qui la pratique depuis dix ans, un entraînement est indispensable avant de pouvoir prétendre sauter depuis une falaise.

"On ne peut pas sauter tout de suite la falaise la plus technique", explique-t-elle. "Il faut se préparer pour fait un bon vol et savoir bien voler avec sa wingsuit".

Une pratique extrême

Le wingsuit reste une pratique extrême, dont beaucoup dénoncent la dangerosité, même pour des adeptes confirmés.

"Si c'est pratiqué en partant d'un avion à 4000m et qu'on ouvre à 700m, il n'y a pas de problèmes", estime Marc Bonneau, moniteur de parachutisme. "Mais lorsque les gens s'amusent à longer le relief d'une montagne, il y a des gros risques. La preuve, c'est que de très bons wingsuiters se sont "plantés"."

La communauté des wingsuiteurs est ainsi régulièrement endeuillée. Cinq personnes sont mortes depuis le début de l'été dans les Alpes, dont trois cette semaine, en pratiquant ce sport entre deltaplane et chute libre qui permet au pratiquant de planer grâce à sa combinaison en forme d'ailes, avant de déclencher un parachute pour freiner la chute et atterrir en douceur.