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Police-Justice

Le suicide d'un cardiologue à Georges-Pompidou "révélateur de dysfonctionnements"

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Le suicide d'un cardiologue en décembre dernier est "révélateur de dysfonctionnements", selon la commission de l'AP-HP. L'homme s'était jeté du septième étage de l'hôpital parisien Georges-Pompidou.

Le suicide en décembre dernier d'un cardiologue à l'hôpital Georges-Pompidou est "révélateur de dysfonctionnements" qui ont nourri un "grave conflit" ayant opposé des médecins. C'est ce que déclare une note d'étape de la commission mise en place par le directeur de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris et la faculté de médecine Paris-Descartes, rendue publique ce dimanche par l'AP-HP.

Le professeur Jean-Louis Mégnien, âgé de 54 ans, s'est suicidé le 17 décembre sur son lieu de travail, se jetant par la fenêtre du septième étage de l'hôpital. Sa veuve avait porté plainte pour connaître les raisons de cette mort qu'elle jugeait alors "suspecte".

"Je n'ai aucun doute sur le fait qu'il était harcelé"

Outre la commission mise en place par l'AP-HP, une enquête préliminaire pour harcèlement moral avait été ouverte par le parquet de Paris sur fond d'accusations de "luttes claniques". À plusieurs reprises, la direction avait été avertie des dysfonctionnements au sein du prestigieux établissement hospitalier, où a été posé le premier cœur artificiel en 2013. 

Le cardiologue et père de cinq enfants revenait tout juste d'un arrêt maladie de neuf mois pour dépression. A son retour, la serrure de son bureau avait été changée, n'y ayant plus accès, raconte L'Obs. Certains de ses collègues avaient alerté la direction concernant des actes de maltraitance de la part de ses supérieurs. Pour un proche du médecin, les pressions que subissait son ami ont motivé son geste de désespoir.

"Je n'ai aucun doute sur le fait qu'il était harcelé, confiait-il à BFMTV. Il m'en a parlé cela fait déjà quelques années."

C.H.A avec AFP