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Le moulin d'Alphonse Daudet au coeur d'un conflit

Le moulin d'Alphonse Daudet à Fontvieille, dans les Bouches-du-Rhône.

Le moulin d'Alphonse Daudet à Fontvieille, dans les Bouches-du-Rhône. - Delphine Meunier - Flickr - CC

Après trois ans de travaux mais aussi de querelles entre la mairie et son propriétaire, le moulin où Alphonse Daudet  a tenu sa correspondance au XIXe siècle, a rouvert ses portes. Mais le conflit est loin d'être terminé, comme l'explique Le Dauphiné Libéré.

Cela faisait trois ans que le célèbre moulin d’Alphonse Daudet avait fermé ses portes au public. Transformé en musée en 1933, l'édifice a dû fermer ses portes pour une rénovation entre 2012 et 2015. Trois années de travaux mais aussi de procédure d’expropriation et de querelles entre le propriétaire, Jacques Bellon et le maire de Fontvieille (Bouches-du-Rhône), locataire du moulin Daudet jusqu’en 2011. Le propriétaire, qui détient l’édifice accusait la mairie de le laisser se délabrer.

Dans les colonnes du Dauphiné libéré, Jacques Bellon explique qu'il a porté plainte "pour mise en danger de la vie d'autrui", car la toiture menaçait de s'effondrer. Avant la fin du bail, la mairie a proposé de racheter le moulin pour 120.000 euros, une offre que le propriétaire a refusé. La commune a alors lancé une procédure d'expropriation, qui est toujours en cours. 

Une querelle touristique et presque politique

Ajouté à cette querelle, que le maire qualifie de politicienne, la dispute est aussi touristique. Sur le même site, quatre édifices se disputent l'exclusivité de l'héritage d'Alphonse Daudet. Jacques Billon estime que la mise en place d'un parking payant, au tarif de 4 euros freine les visites des touristes.

Au Dauphiné libéré, le propriétaire explique que les "gilets jaunes" qui accueillent les visiteurs, leur demandent parfois de "faire demi-tour", "au motif que le moulin est dans le périmètre de risque d'incendie du massif (...)". 

En 2017, un parcours créé par la commune et reliant tous les moulins de Fontvieille devrait voir le jour. Le maire se défend de vouloir faire concurrence, affirmant son "amour pour le patrimoine".

Mélanie Longuet