Le Havre: ivre et droguée, elle agresse sa victime pour une cigarette refusée

Fin mai, une jeune femme a été victime d'une agression sur le quai d'une gare de Haute-Normandie, près du Havre, pour une raison dérisoire: une cigarette refusée.

La drogue, l’alcool et le tabac : un cocktail détonant dont une résidente de Montivilliers, près du Havre en Seine-Maritime, a fait les frais. L'affaire, portée devant le tribunal de correctionnel du Havre jeudi 23 juin et rapportée par Paris Normandie, remonte à la fin du mois de mai dernier.

Sur le quai de la gare, ce matin-là, une jeune femme de 33 ans attend un train pour se rendre à son travail. Elle allume alors une cigarette. Une autre jeune femme sort alors d’une soirée très "festive" où alcool, cannabis et cocaïne ont tourné. 

Cette dernière s’approche alors pour demander une cigarette, mais le paquet de la Normande est vide. L’expert psychiatrique, qui a rencontré la prévenue par la suite, a expliqué avoir détecté "des difficultés à supporter la frustration". C’est le moins que l’on puisse dire vue la réaction démesurée de la jeune femme envers sa victime: arrachage de la cigarette puis menaces de la pousser sur les rails. Au passage, cette dernière inflige des coups de genou, à sa victime qui parvient à s’échapper et à se réfugier dans un bus. Le chauffeur verrouille les portes et met la jeune femme à l’abri.

Face à la police, la colère de l'agresseuse ne se calme pas. Au contraire: totalement incontrôlable, elle multiplie les outrages et les crachats durant le trajet vers le commissariat. Elle assène même des coups sur l’un des deux policiers qui l’encadrent."Je vais venir faire un attentat" menace-t-elle même en direction de sa victime.

Face des juges, Naoual finit par se calmer. "En ce moment, ça ne va pas très bien dans ma vie, même si ce n’est pas une excuse", plaide la mise en cause en se triturant les mains dans le box. Nos confrères citent l'avocate, qui "atteste" de la sincérité de sa cliente: "J’ai été surprise par le décalage entre la violence au dossier et la femme que j’ai eu devant moi dans les geôles", distingue la défense. "J’ai l’impression que ce n’est pas la même personne. C’est quelqu’un de complètement abattu."

Récidiviste – trois peines figurent à son casier – cette fois, la trentenaire n’échappe pas à son incarcération. Elle écope de dix-huit mois de prison, dont huit ferme.

H.M.