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Police-Justice

Le fils Lénisa mis en examen pour la tuerie de Bozel

Jordan Lénisa, auteur présumé de la tuerie familiale de Bozel, en Savoie, a été mis en examen pour "assassinats", a annoncé le parquet de Chambéry. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé

Jordan Lénisa, auteur présumé de la tuerie familiale de Bozel, en Savoie, a été mis en examen pour "assassinats", a annoncé le parquet de Chambéry. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé - -

LYON (Reuters) - Le jeune homme de 24 ans auteur présumé de la tuerie familiale de Bozel, en Savoie, a été mis en examen pour "assassinats", a...

LYON (Reuters) - Le jeune homme de 24 ans auteur présumé de la tuerie familiale de Bozel, en Savoie, a été mis en examen pour "assassinats", a annoncé le parquet de Chambéry.

Jordan Lénisa est soupçonné d'avoir tué jeudi soir par arme à feu, dans le chalet familial de Bozel près de Courchevel, son père Florent, 49 ans, son petit frère Victor, âgé de 8 ans, ainsi que Benjamin, son frère de 17 ans, qui a succombé à ses blessures dans la nuit de vendredi à samedi.

La mère, arrivée pendant la tuerie, a été atteinte à la tête par une bûche mais a pu prendre la fuite et donner l'alerte.

Jordan, le fils aîné, a été interpellé peu après les faits par les gendarmes. Il n'a opposé aucune résistance et a reconnu son geste.

Les époux Lénisa étaient également parents d'une jeune fille de 22 ans qui n'était pas présente au moment du drame.

Les enquêteurs cherchent à comprendre les motivations du geste de Jordan Lénisa et explorent le profil psychiatrique et psychologique du jeune homme qui a souffert de troubles par le passé. L'expert psychiatre, qui l'a examiné au lendemain du drame a considéré qu'il "n'était pas irresponsable" et que "son état ne nécessitait pas une hospitalisation". Il a toutefois demandé à le revoir ultérieurement.

Le vice-procureur de Chambéry, Pierre Filliard, a indiqué que le jeune homme avait dit n'avoir que "des souvenirs partiels" de ce qui s'était passé et déclaré : "vais-je pouvoir me faire aider pour comprendre ce que j'ai fait?".

Jordan Lénisa semble pourtant avoir prémédité son geste en se procurant notamment une arme automatique. Le pistolet 3.35 utilisé pour les crimes et retrouvé dans le chalet de Bozel n'appartenait à aucun membre de la famille. Il semble par ailleurs que Jordan ait délibérément tiré sur ses proches. "Il n'y a pas eu de dispute", a expliqué le représentant du parquet lors d'une conférence de presse.

Après avoir connu une adolescence perturbé, Jordan Lénisa avait intégré l'entreprise paternelle "Avenir Performance". Père et fils entretenaient des relations conflictuelles du fait du faible investissement de Jordan au travail et de "son addiction aux jeux vidéo et aux jeux en ligne", a indiqué le représentant du parquet. Il avait d'ailleurs passé son jeudi après-midi à jouer sur internet.

Le jeune homme avait quitté depuis peu le foyer familial pour s'installer dans son propre appartement.

Catherine Lagrange, édité par Benjamin Massot