Le 11 novembre commémorera tous les morts au combat

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Ce vendredi 11 novembre 2011, le chef de l'Etat a fait l'annonce lors de la cérémonie de commémoration de l'armistice de 1918, au pied de l'Arc de triomphe à Paris. « Le gouvernement déposera dans les semaines qui viennent un projet de loi qui fera de la date anniversaire de l'armistice de 1918 la date de commémoration de la Grande guerre et de tous les morts pour la France (...). Qu'il soit bien clair qu'aucune commémoration ne sera supprimée et qu'il s'agit de donner plus de solennité encore au 11 novembre alors que tous les témoins ont disparu. Il ne s'agit pas d'honorer la guerre, il s'agit d'honorer ceux qui sont tombés en faisant leur devoir pour leur pays ».
« Tous les morts pour la France inscrits sur les monuments aux morts »
Nicolas Sarkozy a également souhaité l'adoption d'une loi rendant obligatoire « l'inscription sur les monuments aux morts des noms des morts pour la France (...) en particulier en opérations extérieures ». Il a confirmé le projet de construction à Paris d'un monument dédié aux soldats tués dans des opérations extérieures comme les conflits qui ont fait 158 morts et 1.500 blessés ces dix dernières années dans les rangs des forces armées françaises.
Contestations à gauche
Les initiatives du chef de l'Etat ont suscité des réserves à gauche, où l'on s'inquiète d'un manque de concertation avec les associations d'anciens combattants et des risques de dilution du souvenir de 1914-1918. Le candidat socialiste à la présidentielle, qui s'est rendu à Vienne-le-Château (Marne) pour commémorer l'Armistice du 11 novembre 1918, a contesté les projets de Nicolas Sarkozy. "Je ne suis pas sûr que vouloir rassembler en une seule journée soit la seule formule qui vaille", a dit François Hollande sur i>télé. "Et ça pourrait même être compris comme un oubli de ce qu'ont été les deux conflits mondiaux ou les guerres d'Indochine ou d'Algérie."
D'autres dirigeants socialistes ont insisté sur le fait qu'il ne fallait pas diviser les Français à cette occasion. "Dans tous les cas, il faut qu'il y ait un véritable consensus autour de cette idée car il est vrai que chacun de ces grands événements a sa spécificité", a renchéri le nouveau président du Sénat, le socialiste Jean-Pierre Bel.
Le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, Marc Laffineur, a assuré qu'il n'était "pas question de supprimer le 8 mai". "Le 8 mai restera férié. il restera la fête pour la capitulation de 39-45, les autres guerres garderont aussi leur journée."