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Police-Justice

La quasi-totalité des détenus ont cessé leur grève de la faim à la prison pour narcotrafiquants de Vendin-le-Vieil

L'entrée de la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, le 22 juillet 2025 dans le Pas-de-Calais

L'entrée de la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, le 22 juillet 2025 dans le Pas-de-Calais - FRANCOIS LO PRESTI

Les détenus présents dans la prison de Vendin-le-Vieil fustigeaient notamment "l'hygiaphone", une vitre empêchant le contact direct entre détenus et visiteurs. Pour s'opposer à ces conditions de détention, plusieurs détenus avaient commencé une grève de la faim.

Seul un détenu de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) était toujours en grève de la faim ce mardi 16 septembre, deux semaines après le début d'un mouvement par plusieurs dizaines de détenus pour dénoncer leurs conditions de détention, selon une information de l'administration pénitentiaire.

Les détenus "ont vite compris que nous ne lâcherions rien sur le règlement intérieur", a déclaré une source syndicale pénitentiaire. "Conformément aux orientations du garde des Sceaux, rien n'a été cédé concernant leurs revendications", a affirmé une source proche de la chancellerie. Le 8 septembre, 14 détenus observaient encore une grève de la faim.

Le 1er septembre, un porte-parole du ministère de la Justice avait indiqué qu'"entre 20 et 30 détenus" avaient commencé une grève de la faim. Dans un communiqué collectif, les grévistes demandaient de meilleures conditions de détention, notamment pour les visites de leurs proches.

Une mobilisation organisée dans les cellules

"Nos familles paient le prix fort", déploraient-ils dans ce communiqué, signé du "super cartel de Vendin-le-Vieil", authentifié par l'avocate de plusieurs détenus et qualifié de "lunaire" par le porte-parole du ministère de la Justice.

Les détenus fustigeaient notamment "l'hygiaphone", une vitre empêchant le contact direct entre détenus et visiteurs. Fin août, des détenus s'étaient déjà mobilisés en inondant volontairement leurs cellules.

Près de 90 détenus du milieu du narcotrafic ont rejoint entre fin juillet et début août le nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) de la prison de Vendin-le-Vieil, l'un des deux centres pénitentiaires les plus sécurisés de France avec sa prison jumelle à Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne.

I.H avec AFP