"La page est tournée" à Sisco, selon son maire Pierre-Ange Vivoni

Pierre Vivoni, maire (PS) de Sisco. - AFP
Le maire PS de Sisco, en Haute-Corse, Ange-Pierre Vivoni, a estimé vendredi matin sur France Info que la page était "tournée", après le procès de la violente bagarre qui avait embrasé son village en août.
"Aujourd'hui lumière est faite, c'était une rixe, point à la ligne", a commenté l'édile, qui a quitté le tribunal de Bastia avant l'énoncé du jugement, intervenu tard dans la nuit.
Des peines allant de six mois de prison avec sursis à deux ans ferme ont été prononcées vendredi par le tribunal correctionnel de Bastia à l'encontre des cinq hommes prévenus dans cette affaire. "On n'a pas parlé de burkini, on n'a pas parlé de racisme, je pense que les débats étaient dignes", s'est félicité Ange-Pierre Vivoni. L'élu corse a affirmé ne pas regretter l'arrêté anti-burkini qu'il avait pris au lendemain des faits. "Il me fallait trouver une solution pour calmer les esprits des uns et des autres", s'est-il justifié, plaidant: "Je ne pouvais pas mettre un couvre-feu".
Les deux villageois, le boulanger Lucien Straboni, 50 ans, et un employé municipal de 22 ans, Pierre Baldi, ont été condamnés respectivement à un an et à huit mois avec sursis. "La justice a rendu un verdict et j'ai dit que j'accepterai ce verdict-là, et j'accepte ce verdict-là", a affirmé le maire socialiste au sujet de ces deux hommes, ajoutant qu'il allait "tâcher de l'expliquer à tout le monde" dans sa commune.