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Police-Justice

L. Bettencourt ne va pas se «laisser marcher dessus comme ça»

Liliane Bettencourt à son domicile de Neuilly-sur-Seine, mercredi matin.

Liliane Bettencourt à son domicile de Neuilly-sur-Seine, mercredi matin. - -

La hache de guerre est à nouveau déterrée entre Liliane Bettencourt et sa fille. Cette dernière a une nouvelle fois saisi un juge des tutelles, inquiète d'opérations financières réalisées par l'entourage de la milliardaire. Dans une interview, celle-ci affirme qu'elle ne compte pas se laisser faire.

Dans un entretien accordé hier mercredi au Point.fr, l'héritière de L'Oréal réagit vigoureusement à la démarche de sa fille, Françoise Bettencourt-Meyers, qui a une nouvelle fois saisi la juge des tutelles. Elle conteste cette fois un mandat confié par la milliardaire à un avocat, Pascal Wilhem. L'homme aurait suggéré à la milliardaire d'investir 143 millions d'euros dans une société appartenant à l'homme d'affaires Stéphane Courbit dont il est aussi l'avocat. La fille de Liliane Bettencourt soupçonne un conflit d'intérêt et une manipulation. L'ordre des avocats du barreau de Paris a d'ailleurs ouvert une enquête de déontologie à ce sujet. Il y a quelques mois pourtant, la mère et sa fille avaient officiellement mis fin à leur contentieux en signant un protocole mettant un terme à un long combat judiciaire.

« Ulcérée et malheureuse, parce que c'est ma fille... »

Interviewée à son domicile par Le Point, Liliane Bettencourt réplique : « Je suis ahurie. Plus les coups sont forts, plus je lutte, moins j'accepte (...). Je suis ulcérée et malheureuse. Parce que c'est ma fille. C'est épouvantable ce qu'elle fait. Elle aura la monnaie de sa pièce, je ne veux pas me faire marcher dessus. C'est comme ça. Je lutte, parce que je n'accepte pas que l'on ne dise pas la vérité. Ma fille a été gâtée, choyée, même récemment financièrement. Elle se met hors du jeu. Moi, je suis dans le jeu. Je sais très bien comment elle est. Quand elle a quelque chose dans la tête, elle est hargneuse. Elle tient la ficelle, elle ne veut pas lâcher. Mais elle va se foutre par terre, elle va être très malheureuse et seule. Les gens ne vont pas rester avec elle. Ses enfants, j'espère qu'ils resteront, mais je n'en suis pas sûre. Il y en a déjà un qui s'est détourné d'elle ».

« Je me déferais plus facilement de ma famille que de mon entourage »

« Lutter contre sa fille, c'est un moment très pénible. Si je reçois une gifle, moi, je ne la redonne pas. Il faudrait pouvoir la redonner, mais je n'en suis pas capable, parce que moi je ne gifle pas les gens dans la vie. Je leur parle, mais s'ils ne comprennent pas, eh bien, ils perdent ». Questionnée au sujet de l'extrême méfiance dont fait montre Françoise Bettencourt-Meyers à l'égard de son entourage, la milliardaire répond avec détermination : « C'est un entourage que j'ai depuis plusieurs années. Vous pensez que je vais m'en défaire comme ça ? Je me déferais plus facilement de ma famille que de mon entourage qui me soutient ».

La Rédaction