L'anti-IVG Xavier Dor de retour au tribunal

L'ex-médecin, opposant à l'IVG, comparaît ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris pour "entrave à l'interruption volontaire de grossesse".

Xavier Dor à nouveau devant la justice. L'ancien médecin, farouche opposant à l'interruption volontaire de grossesse, connu pour avoir mené de nombreux "commandos anti-IVG", doit comparaître ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris, pour s'être introduit dans les locaux du Planning familial, en juin 2012, à Paris.

Prières

Motif de sa convocation : une plainte de la présidente de l'association départementale du Planning familial, Marie-Claude Zalamansky, pour "entrave à l'interruption volontaire de grossesse par pressions, menaces ou intimidation du personnel, d’une patiente ou de son entourage".

Les 25 et 26 juin 2012, Xavier Dor s'est en effet rendu à deux reprises au siège parisien du Planning familial.

Le premier jour, il se serait introduit, en compagnie d'une autre personne, dans la salle d'attente du Planning et aurait entrepris de prononcer des prières. Les médecins présents sur place ont réussi à l'en empêcher.

Chaussons et médaille

Xavier Dor serait revenu seul, le lendemain, selon Marie-Claude Zalamansky, pour tenter une nouvelle fois de prier. Essuyant un nouvel échec, il serait tout de même parvenu à interpeller une patiente venue se renseigner sur l'IVG, en lui glissant des chaussons pour bébé dans les mains, accompagnés d'une médaille religieuse.

Choquée, la patiente s'est associée à la plainte du Planning.

Plusieurs condamnations pour faits similaires

Une action coup de poing qui était loin de constituer un coup d'essai. Avec les membres de son association "SOS Tout-Petits", fondée en 1986, Xavier Dor s'est spécialisé dans l'intrusion forcée des hôpitaux et cliniques pratiquant l'interruption volontaire de grossesse, dans l'optique de faire peur aux femmes ayant opté pour l'IVG.

Des pratiques qui lui ont déjà valu de nombreuses condamnations et quelques jours de prison. Il a ainsi été brièvement incarcéré en novembre 1997 et en janvier 1998.