L'affaire Cassez prend une tournure diplomatique

Le Mexique refuse le transfèrement de Florence Cassez et ne participera à "l'année du Mexique" que si la France renonce à dédier l'évènement à sa ressortissante détenue au Mexique. Réaction de Nicolas Sarkozy : « il faut garder son sang froid… »

Lors d’une conférence de presse ce mardi midi, l'ambassadeur du Mexique a affirmé que son pays est « prêt » à participer à "l'année du Mexique", à la seule condition que les autorités françaises renoncent à la lier à l'affaire Florence Cassez.

« Au Mexique comme en France, il y a un état de droit »

« A la place de célébrer, presque chaque jour, notre amitié, on va parler d’une prisonnière qui a été jugée et condamnée pour un délit particulièrement grave ?, a lancé Carlos de Icaza, l'ambassadeur du Mexique à Paris, avant d'ajouter : Au Mexique comme en France, il y a un état de droit. »
Peu avant, les autorités mexicaines avaient annoncé qu'en signe de protestation, le Mexique ne participerait officiellement pas à cet événement organisé prochainement en France. Hier lundi, après avoir reçu les parents de Florence Cassez, Nicolas Sarkozy avait en effet décidé de maintenir l'événement, tout en appelant les organisateurs des différentes manifestations à évoquer le cas de la Française à chaque occasion.

Sarkozy : « Garder son sang froid… »

En déplacement ce mardi dans la Marne, le chef de l’Etat français a brièvement évoqué l’affaire Florence Cassez : « La France est déterminée à résoudre le problème humanitaire grave de Florence Cassez ; nous ne l’abandonnerons pas. » Rappelant « au peuple mexicain, l’amitié du peuple français », Nicolas Sarkozy a appelé à « garder son sang froid » pour « obtenir des résultats » sur ce dossier.
Le Président français qui va contacter son homologue mexicain dès cet après-midi, alors que les parents de la Française seront reçu à l'Assemblée.

La Rédaction, avec Stéphanie Collié