Justice : la firme Renault ne sera pas réhabilitée dans l'Histoire

Publicité pour Renault en 1935 - -
La justice ne réécrira pas l'Histoire. Les héritiers du constructeur automobile Louis Renault, qui demandent réparation de la nationalisation-sanction de la firme en 1945, ont vu leur requête rejetée, mercredi, par la cour d'appel de Paris.
En se déclarant incompétente, la cour a confirmé la décision prononcée en janvier dernier en première instance. Les avocats des petits-enfants de l'industriel entendent désormais déposer un recours en cassassion.
Sanction pour collaboration
Accusé de collaboration avec l'Allemagne nazie, le fabriquant automobile Louis Renault (1877-1944) avait vu sa firme nationalisée à la Libération par une ordonnance du 16 janvier 1945. Une confiscation sans indemnisation.
Dans cette procédure, trois organisation s'étaient portées "intervenantes volontaires" pour s'opposer à toute "réhabilitation" de l'industriel, dont la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes et la CGT-Métallurgie.
"C'est un camouflet pour les petits-enfants de Louis Renault, qui ont tenté de présenter leur grand-père en victime", s'est félicité un ancien dirigeant syndical CGT de Renault, lui-même "fils de résistant".